vendredi 23 décembre 2016

181 - J'ai fait un rêve

Pour bien terminer cette année cauchemardesque que diriez vous d'une petite chanson d'amour qui finit bien ; pour une fois. Certes on est ici assez loin des envolées lyriques et des grands sentiments mais au moins est-on sur que les deux amants finiront la nuit dans les bras l'un de l'autre. Faisons un rêve. Imaginons qu'en cette période de fêtes, de retrouvailles, de cadeaux et de réconciliation toutes les situations conflictuelles trouvent une issue aussi heureuse. Rêvons un peu comme le galant de la chanson et nos rêves finiront bien par se réaliser !
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vendredi 16 décembre 2016

180 - Son voile qui volait

Après vous avoir abreuvé de drames sanglants et de désertions qui finissent dans les pleurs, nous nous sentons maintenant d'humeur plutôt badine. Ce n'est pas encore le retour du printemps qui nous rend guillerets mais le besoin d'échapper à la grisaille ambiante. Comme la semaine dernière voici donc une chanson légère. Légère comme le jupon de cette jeune fille avec lequel joue le vent. Encore une fois c'est le double sens qui domine dans cette chanson. Nous resterons donc volontairement « légers » sur les commentaires cette semaine.
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vendredi 9 décembre 2016

179 - Le père Boniface


L'anguille n'est que rarement présente dans la chanson pour ses seules qualités gustatives. N'en déplaise aux gastronomes, c'est dans la métaphore qu'elle y a gagné sa place. L'histoire de la mère et sa fille qui se disputent une anguille trouvée dans une gerbe de blé est sans doute la plus connue. L'anguille frétille, se dérobe, est insaisissable, elle a toutes les qualités pour faire un bon sujet de chansons coquines ou à double sens. C'est le cas ici où elle partage la vedette avec un membre de ce clergé que la chanson populaire aime bien brocarder.
Nous avons dit populaire et non pas traditionnelle. La nuance est parfois subtile mais, encore une fois, si cette histoire a trouvé place dans le répertoire d'un chanteur « de tradition », on en connaît pourtant l'auteur.
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vendredi 2 décembre 2016

178 - Gentil bon gars

Voilà un amoureux qui ne sort pas sans précautions pour aller voir sa belle. Il est armé jusqu'aux dents. Ce « gentil bon gars » ferait il partie des gens dont ont dit qu'ils sont « braves » avec une connotation péjorative ? Cela n'est pas dit explicitement mais une comparaison avec les autres rares occurrences de ce texte nous fait découvrir des qualificatifs allant de peureux à fragile pour définir son attitude. Notre chanson, qui fait l'impasse sur ces détails, vient du Pays de Retz et plus précisément de Pornic, où elle a été notée il y a plus de cent ans. Elle a disparu des collectes plus récentes. Raison de plus pour s'y intéresser en détail ; ce que nous allons faire maintenant.
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vendredi 25 novembre 2016

177 - Par un dimanche au soir

Engagé pour un baiser refusé ! Quoi, un simple baiser ? Sans commentaire; vous vous ferez votre propre opinion. Toujours est-il que cette situation est assez courante dans les chansons qui parlent de l'engagement à l'armée. Le chagrin d'amour est certainement un bon motif. L'aspect social en est un autre que nous avons déjà abordé. Pas nécessaire d'être un « cadet de noblesse » pour être contraint d'aller chercher ailleurs une carrière ou des aventures que la vie au pays est bien en peine de procurer. Quitte à revenir quelques mois ou années plus tard victime du mal du pays ou regrettant la belle abandonnée sur un coup de tête. Encore heureux qu'il n'ait pas songé à déserter sinon nous serions revenus à la situation de la semaine dernière !
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vendredi 18 novembre 2016

176 - le déserteur

Nous publions sur ce blog des chansons de déserteurs avec constance et régularité. Et pourtant cette fois c'est à Jean Rivalant, chanteur du Bourg de Batz que nous devons cette version du déserteur qui tue son capitaine (1).
Une bonne raison d'insister à nouveau sur cette partie du répertoire c'est que nous organisons prochainement un atelier « chants du tiroir » consacré aux soldats, conscrits et déserteurs. Cette séance est organisée mardi 29 novembre à 17h15 aux archives départementales de Loire-Atlantique à Nantes (2). Habitants de Nantes et des contrées limitrophes ne manquez pas cette occasion. Mais revenons maintenant à la chanson.
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vendredi 11 novembre 2016

175 - Derrière chez nous y a t’une lande

« Qui a composé la chanson... » ; cette formule présente dans les derniers couplets de certaines chansons traditionnelles ne nous apprend généralement rien de plus que : c'est un garçon, un soldat, un compagnon...Derrière cet anonymat, il y a pourtant un parolier à l'origine de chaque chanson ; Le propre de la transmission orale au cours des siècles c'est de voir cette origine s'effacer devant la culture populaire, chacun s'appropriant texte et musiques pour aboutir à ce fonds commun que nous essayons de valoriser.
Bien sur, il y a des exceptions. Il existe dans le répertoire bon nombre de textes dont l'auteur peut être assez facilement identifié. C'est le cas pour la chanson que nous vous proposons cette semaine, dont le compositeur a préféré tirer une certaine satisfaction de voir un de ses textes accéder au statut de chanson « trad. »
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vendredi 4 novembre 2016

174 - Oh ! gai vigneron

Malgré son titre ce n'est ni une chanson à boire ni une chanson de métier que nous vous proposons cette semaine. Le joyeux vigneron n'y tient qu'un rôle secondaire. Dès la fin du deuxième couplet, il s'efface pour céder la place à un dialogue entre amoureux. Une fille qui se méfie du « qu'en dira-t-on » et un garçon qui adopte une attitude plus détachée, faisant mentir l'adage populaire qui veut que là où il y a du zen il n'y pas de plaisir (1).
Chanson d'amour peut-être, chanson plaisante certainement, elle est extraite de collectes anciennes dans le Pays de Retz. Nous n'en avons pas trouvé d'équivalent récent dans nos archives sonores.
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vendredi 28 octobre 2016

173 - Une jeune bergère

Puisque vous semblez avoir pris goût aux chansons de bergères (1), nous en remettons une couche cette semaine. Nous préférons vous avertir tout de suite que ce nouveau texte larmoyant, pris au premier degré, peut conduire à la consommation d'anti-dépresseurs. Aussi, c'est ailleurs que dans ses jérémiades que nous allons rechercher son intérêt.
Bien que collecté auprès de chanteurs de tradition, cette chanson n'est pas à proprement parler, traditionnelle. Il s'agit d'un poème mis en musique au dix-huitième siècle, qui a malgré tout trouvé sa voie dans la chanson populaire et dont le timbre original est répertorié dans la clé du caveau (2).
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vendredi 21 octobre 2016

172 - L’autre jour dans la plaine

Ringardes les chansons de bergères ? Avouez qu'on vous l'a déjà dit et que vous même vous y avez pensé. Et pourtant ces charmantes petites histoires ne manquent pas d'intérêt. Elles sont, certes, datées et dépassées sur la forme mais pas plus, sur le fond, que toute la littérature classique. Avec leurs personnages incontournables, bergères et bergers, moutons, chien fidèle et loup affamé, chasseur entreprenant et monsieur de la ville qui se prend des râteaux ! Elles nous plongent dans un univers décalé.
Celle ci est basée, comme beaucoup d'entre elles, sur un dialogue entre une jeune fille à la vie et aux mœurs simples et un « monsieur » dont les intentions ne sont pas claires. Elle laisse pourtant envisager une suite là où l'importun est habituellement renvoyé sans remords.
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vendredi 14 octobre 2016

171 - Si j’avais les souliers

Sous l'influence des média qui nous abreuvent de commentaires à propos de la « fashion week » nous avons décidé, nous aussi, de faire notre défilé de mode. En fait, c'est une revue de détails que nous propose cette chanson énumérative.
Moins cotées que les complaintes ou les chansons « à texte » ces énumérations constituent pourtant une part importante du folklore dans notre région et ailleurs. Pour le grand public elles sont très souvent confinées au répertoire enfantin. Mais à leur origine ce sont bien des chansons d'adultes : chants à la marche, à danser ou encore pour la table ou la veillée. Notre histoire de souliers accumule progressivement, couplet après couplet, tout l'habillement. C'est ce qu'on appelle une randonnée.
Alors, chaussez vos souliers nous partons en randonnée.
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vendredi 7 octobre 2016

170 - Le nouveau marié piqué

Dans la famille des « petits maris » on vous présente le nouveau marié piqué. Il existe quantité de variantes sur le thème du jeune marié tourné en ridicule. Elles illustrent bien la frustration des épouses avec un compagnon qui n'est pas à la hauteur. Dans le cas présent, la femme semble avoir trouvé un remède efficace à son impuissance. Il a su élever son niveau de performance – comme on dit aujourd'hui dans les commentaires sportifs. Voilà une conclusion plus heureuse que tous les épisodes tragi-comiques où le malheureux est croqué par le chat ou becqueté par un coq, ou bien périt dans l'incendie de la paillasse, ou noyé dans l'évier !
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vendredi 30 septembre 2016

169 - Sous un thym

Cette chanson raconte l'histoire d'un mec amoureux de la fille de son voisin. Mais là n'est pas son principal intérêt. Délaissons donc le fond pour la forme. Nous avons là un spécimen rare de chanson où une succession de rimes internes finit par créer un véritable écho. Dans cette version collectée dans le Pays de Retz, elle a été notée en chant à répondre. En essayant de la chanter vous pourrez juger de la difficulté d'interprétation. C'est aussi vrai pour le meneur que pour les réponses (1). Intéressante, elle l'est à plus d'un titre. D'ailleurs, elle est plus connue comme « Au bois rossignolet » ou « Ah qu'il est doux d'aimer la fille de son voisin » que sous le titre « Sous un thym » que nous avons conservé du cahier de chansons où nous l'avons trouvée.
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vendredi 23 septembre 2016

168 - C’est à Paris dans un zouzou

C'est l'histoire d'un petit cordonnier qui répare les souliers de jeunes filles ayant trop dansé. Pour paiement de ses prestations, il réclame habituellement un baiser. Notre livraison de la semaine - qu'on ne peut certes pas qualifier de chanson de métier – utilise le début de cette chanson type avant de dériver sur une fin moins conventionnelle. Sa forme et le procédé utilisé peuvent faire penser à une version récente mais le modèle est indubitablement (1) très ancien. Du classique baiser, on est passé à des manœuvres d'approche plus osées.
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vendredi 16 septembre 2016

167 - Au lever de l’aurore (la complainte de Perrier)

Au lever de l'aurore... ou de l'horreur ? En écoutant le début de cette chanson on comprend tout de suite qu'on a manqué le premier épisode d'un drame sanglant. Une affaire d'autant plus sordide qu'elle se règle en famille. Pour résumer : un soldat de retour d'une longue campagne n'est pas reconnu par sa famille, hormis sa sœur. Revenant avec de l'argent, il veut en faire la surprise à ses parents. Mais ceux ci, sans scrupules et pensant à un voyageur inconnu profitent de la nuit pour le détrousser et le supprimer. C'est là que débute le second épisode, entendu de Marie Barthélémy, chanteuse du pays de Chateaubriant. Pour reconstituer toute l'affaire nous allons donc mener l'enquête et faire appel à d'autres témoins.
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vendredi 9 septembre 2016

166 - Sur le pont du nord

Voilà le sort des enfants obstinés...la morale habituellement associée au dénouement de cette chanson résonne encore dans nos oreilles d'enfants. L'histoire des danseurs noyés est de celles qui ont connu un retentissement bien au delà du seul domaine de la chanson traditionnelle. Elle a été enregistrée à plusieurs reprises par des artistes dits « de variété » et ainsi bénéficié d'une propagation sur les ondes. Elle est aussi un classique du répertoire enfantin. Comment mieux faire passer aux jeunes générations l'intérêt d'obéir à ses parents !.
Mais pourquoi avoir choisi une version de Loire-Atlantique qui ne met pas en scène les fameux pont de Nantes, théâtre habituel de cette mésaventure ?
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vendredi 2 septembre 2016

165 - Le tailleur suspendu

Le tour de la poulie ou le galant suspendu nous raconte l'aventure d'un garçon un peu trop pressant auprès de sa belle. Pour mettre un terme au harcèlement, celle ci feint d'accepter ses avances pour lui jouer un tour qui refroidira ses ardeurs. Cette aventure est attribuée à plusieurs corps de métier : boulanger, cordonnier ou, comme ici, tailleur. Notez que ces professions sont celles que brocardent le plus souvent les chansons traditionnelles. Pour les tailleurs ont sait que leur réputation vient du fait que leur activité les mettait en contact trop proche avec le corps de leurs clientes, du point de vue des maris ou autres prétendants, bien sur.
Pour lire la suite et écouter la chanson :

vendredi 26 août 2016

164 - Ton petit bonnet (menteries)

Mensonges que tout cela ! Non il ne s'agit pas des programmes électoraux de nos chers candidats, mais d'une catégorie de chansons qui est toujours aussi vivante dans les répertoires. Celle ci se rattache à tout un ensemble qui propose d'aller labourer dans un champ où il n'y a pas de terre. Autour de ce thème assez commun se décline une série d'aventures arrivant tantôt au narrateur lui même, tantôt à divers animaux. Le genre n'est spécifique d'aucune région en particulier. On peut même dire qu'il est répandu dans toutes les traditions orales. Ceci vaut aussi bien pour la chanson que pour le conte et les histoires brèves dont chasseurs et pêcheurs se sont fait une spécialité.
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lundi 15 août 2016

163 - La Guillaneux

Avec ce chant de quête, les marguillers de Pornic parcouraient les villages pour recueillir nourriture ou espèces sonnantes et trébuchantes. Le premier couplet fait référence au saint patron local, Saint Gilles, dont la fête tombe le premier septembre. Elle donne toujours lieu a des réjouissances le dimanche précédent ; nous vous en avons déjà parlé, y étant directement associés cette année (1). Mais si la fête persiste, la tradition des quêtes a disparu depuis un bon bout de temps (2). Les chansons qui l'accompagnaient sont donc tombées en désuétude et on voit mal un revivalisme les en sortir.
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samedi 6 août 2016

L'actu du mois d’août

En cette période de vacances nos locaux sont fermés jusqu'à la fin du mois d’août. Mais dès la semaine prochaine vous retrouverez une nouvelle chanson sur ce blog. Et n'oubliez pas l'actualité du chant trad :
Samedi 27 août à Pornic nous vous proposons un concours de chant, à l'occasion des fêtes de la Saint Gilles. Inscrivez-vous dès maintenant au 02 40 87 60 65 ou par mél à dominique.juteau@sfr.fr. Venez nombreux pour participer à cette manifestation qui sert aussi de sélection pour la Bogue, ou tout simplement pour le plaisir de chanter et de profiter de l'ambiance estivale.
Dimanche 14 août, dans le cadre des Celtiques de Guérande, retrouvez nous sur le stand Dastum 44, près de la scène des traditions orales, place Notre Dame la Blanche, ainsi qu'à la balade chantée organisée à 9h30 par les Veuzous de la presqu'ile.
pour voir le règlement du concours :

samedi 30 juillet 2016

162 - Martin s'en revient du marché

Martin est un meunier qui rencontre quelques difficultés économiques : son blé se vend mal (1). De colère il s'en prend à une pauvre bête qui n'y était pour rien. On espère que la SPA nous pardonnera de publier une chanson qui fait un sort aussi cruel à un compagnon domestique. D'autant que le texte ne se prive pas d'insister sur l'utilité d'un chat dans un moulin ou dans un jardin.
L'autre victime de cette chanson c'est encore une fois le clergé dont on se moque assez régulièrement pour sa gourmandise. Quand M. le curé ne se brûle pas la main en trempant son pain dans la sauce (2), il trouve dans son assiette des éléments qui mettent le doute sur la qualité de ce qu'on lui sert. Le lapin ou le lièvre qui ont miaulé sont-ils un aspect de la gastronomie populaire. Malgré le nombre d'histoires qui courent sur ce sujet, la réponse est, heureusement, négative.
Pour écouter la chanson et lire la suite:

lundi 18 juillet 2016

161 - Allons, ma voisine

« Pâques frisquet, Noël en juillet » : dans la série des dictons météorologiques improbables celui ci pourrait convenir au climat de ce début juillet 2016. On espère seulement qu'au moment où paraîtront ces lignes la météo sera plus clémente.
Le blog de Dastum 44 se met au rythme des saisons et les chansons de la semaine deviendront des chansons de la quinzaine pour ce pont estival qui nous conduit du 14 juillet au 15 août.
Pour toutes ces « bonnes » raisons il nous a paru opportun de compléter dès maintenant notre collection de chants de Noël.
Pour lire la suite et écouter la chanson:

mardi 12 juillet 2016

L'été, dans les chants...

Dastum 44 vous invite le 27 août prochain à Pornic pour un concours de chant. Inscrivez-vous dès maintenant. Le règlement et les modalités d'inscriptions sont détaillés plus loin.
Ce concours va se dérouler dans le cadre des fêtes de la Saint Gilles de Pornic qui ont lieu tous les ans à la fin des vacances. Il servira aussi de sélection pour la Bogue d'Or organisée à Redon fin octobre (pour ceux qui le souhaitent).
Alors venez en nombre profiter du bord de mer et de l'ambiance estivale. Pas de maillot jaune ni de médailles d'or pour ce concours ; juste quelques lots offerts par Dastum 44. L'essentiel c'est de prendre du plaisir à chanter et faire vivre le répertoire traditionnel.
règlement et inscriptions:

lundi 11 juillet 2016

160 - Faisant mon tour de France

En cette période de début juillet, le premier vers de cette chanson est peut être ambigu. Mais ce ne sont pas les amoureux de la « petite reine » qui sont à l'honneur. Le tour de France en question est celui des compagnons. A cette époque on voyageait encore à pieds.
Elle rejoint tout le cycle de chansons publiées l'hiver dernier (1). Après y avoir mis un frein nous vous y guidons à nouveau et, dans ce cadre, retrouvons toutes les difficultés pour ces travailleurs itinérants de construire une relation amoureuse durable. Le franchissement d'une ligne d'arrivée est inconnu de toutes ces chansons, basées sur le thème du départ !
Pour écouter et lire la suite :

lundi 4 juillet 2016

159 - Rossignolet sauvage

Du temps ou la Poste était encore un service public, elle avait choisi comme emblème un oiseau bleu, symbole de son rôle de messager (1). Son logo apparaissait sur tous les véhicules conduits par les préposés à l'acheminement du courrier. Si certains ont cru voir une hirondelle dans cet oiseau stylisé, la tradition a plutôt choisi d'autres volatiles pour la transmission des messages. Les chansons célèbrent essentiellement le rôle de l'alouette et du rossignol. Nous avons déjà plumé la première ; intéressons nous aujourd'hui au rôle du second. L'avantage avec l'oiseau des chansons c'est que la réponse du ou de la destinataire est immédiate, quoique pas toujours plaisante.
Pour écouter la chanson et lire la suite: 

vendredi 1 juillet 2016

A la pêche à l'anguille

Pêchée, commercialisée, cuisinée… l’anguille est mondialement célèbre mais reste énigmatique. Le Musée de l’Erdre, à Carquefou(1) accueille l’exposition Le rêve de l’anguille, l’occasion de découvrir les secrets de cet animal vieux de plusieurs millions d’années !
On vous recommande vivement cette expo aussi distrayante qu'instructive. Nous avons contribué à son inauguration en chansons. L'anguille, sa vie, ses symboles et les recettes de cuisine qui vont avec...cette expo se visite tout l'été. Elle sera clôturée vendredi 28 octobre par une veillée concert où, de la pêche à la gastronomie, le poisson de l’Erdre sera la star de la soirée grâce aux chants traditionnels et aux contes.
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vendredi 24 juin 2016

158 - La fuite de Marie (le miracle du blé)

Nous aurions bien voulu trouver une chanson collant à l'actualité, mais celle ci ne fait vraiment aucun effort. Entre le rot de foute (1), la loi travail, daesch, brexit et printemps pourri...Bref, nous sommes le 25 juin soit, pile poil, à l'opposé des fêtes de Noël. C'est donc un texte en relation avec le cycle de la nativité que nous vous proposons cette semaine : la fuite en Egypte.
Malgré les personnages mis en scène, cette chanson est bien loin du cantique ou du sujet strictement religieux. Certes, les raisons de cette fuite, nécessaire pour protéger le nouveau né, sont évoquées dans les évangiles(2). Mais les premiers miracles qui l'accompagnent ne sont pas extraits des textes du nouveau testament. Ils doivent tout à des légendes, des traditions issues de l'imagination populaire. Ce qui nous ramène dans notre domaine de prédilection.
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vendredi 17 juin 2016

157 - C'était un garçon de merveille

Le premier vers de cette chanson est particulièrement trompeur sur le reste de l'histoire. Il y est question d'un garçon sortant de l'ordinaire, alors que tout le propos de cette chanson se rapporte aux malheurs d'une fille enceinte et délaissée. Trompeur comme le sont les garçons dans les chansons traditionnelles ? Pour un moment de plaisir dans la vie, on sent bien qu'elle va s'en repentir. Ce n'est pas la première fois que nous sommes confrontés à cette situation du galant qui n'assume pas ses responsabilités. Le compagnon « honnête » de notre chanson n° 131, laissait lui aussi sa belle avec un enfant sur les bras en lui assurant qu'elle n'aurait aucun mal à trouver un mari ! Ce compagnon avait au moins l'excuse d'un tour de France à finir. Aujourd'hui, le galant n’apparaît rien de moins qu'un séducteur irresponsable. Et pourtant c'est l'attitude de la fille qui est mise en cause par la chanson.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 10 juin 2016

156 - Charbonnier mon ami

Allez, on retourne au charbon. En publiant la chanson n° 106, Le charbonnier galant nous avions évoqué une version assez différente recueillie en 1901 par le chanoine Abel Soreau aux alentours de Campbon ; La voici.
Point n'est besoin de vous rappeler (1) que le charbonnier en question n'a rien du livreur de sacs d'anthracite dont la camionnette était encore familière de nos rues dans les années 1960. Le métier dont il est question est plus ancien et a disparu de nos campagnes depuis longtemps. Aujourd'hui le charbon de bois de nos barbecues est un produit d'importation. Est ce pour autant un chant de métier ? En partie, mais pas celui qu'on croit puisque Soreau dit l'avoir notée d'un laboureur. La chantait-il en travaillant ? Nous n'avons pas d'indications précises du collecteur.
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vendredi 3 juin 2016

155 - Dispute de l'ivrogne et sa femme

A mi chemin entre la fête des mères et celle des pères, nous vous proposons une chanson qui contribuera à mettre de l'ambiance dans vos repas de famille. Ces couplets dialogués nécessitent deux protagonistes bien entraînés. Plus qu'un dialogue c'est une dispute qui va se dérouler entre un ivrogne et son épouse. La chanson traditionnelle nous a habitué au sort fatal de la ménagère qui va de taverne en taverne pour chercher son poivrot de mari. C'est tout différent ici avec un match qui se joue à domicile. L'issue est incertaine ; les arguments sont retournés. Une seule certitude : il va y avoir du sport.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 27 mai 2016

154 - les amoureux sont toujours malheureux

Elle court, elle court la maladie d'amour...ça c'est pour la version « variété » de la chanson. Une version plus optimiste, sans doute due aux progrès de la médecine en ce domaine. La chanson traditionnelle se contente de professer que le mal d'amour est une maladie que rien ne peut guérir. Et cette pathologie ne date pas d'hier comme le suggère le caractère suranné des paroles de notre chanson. Elle développe des images qu'on retrouve dans les paysages d'arrière plan de tous les tableaux anciens : rochers, fontaines, vallons, peuplés de bergers et de bergères.
Cette chanson est un véritable catalogue des clichés de l'amour malheureux.
Pour écouter la chanson et lire la suite:

vendredi 20 mai 2016

153 - La prise de tabac

Dans la perspective de la généralisation du paquet neutre, rien de tel qu'une bonne petite chanson vantant les mérites du tabac. Non pas pour ramer à contre courant des mesures de prévention, mais pour nous ramener à une époque où l'herbe à Nicot était connue pour ses propriétés curatives. C'était avant l'invention de la cigarette ; avant que fumer ne devienne plus habituel que chiquer ou priser.
D'ailleurs, cette chanson, qui ne nous semble pas si ancienne, n'aurait-elle pas été composée justement pour regretter le bon vieux temps où on prisait le tabac en poudre par rapport à l'invasion des cigarettes qui induisent un tabagisme passif chez tous les voisins du fumeur ?
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vendredi 13 mai 2016

152 - L’autre jour en m’y promenant

Prenez en un, prenez en deux, prenez en davantage.Toutes les mêmes...ces chansons traditionnelles qui se servent de cette réplique. Quelle que soit l'origine de la jeune fille : le Loroux, Saint Barnabé, Parthenay ou ailleurs, les recommandations de prudence se rapportent à l'attitude du père.
D'habitude la sévérité du père est opposée à la compréhension de la mère qui dans son jeune âge en a fait tout autant. Dans notre chanson la fille a l'air beaucoup moins sure d'elle et préfère détailler tous les désagréments qui résulteraient de l'intervention paternelle. De quoi refroidir l'ardeur d'un soupirant trop entreprenant ? Ou peut être tout simplement par la suite d'un oubli du chanteur à qui on doit cette version, collectée à Joué sur Erdre en limite des pays d'Ancenis et de Chateaubriant.
Pour lire la suite et écouter la chanson :

vendredi 6 mai 2016

151 - La boiteuse

Une personne à la démarche mal assurée qui transporte des œufs en vrac ! On s'attend aussitôt à ce que quelques uns de ces œufs se choquent et anticipent sur la réalisation d'une omelette. C'est l'image qui vient immédiatement à l'esprit en écoutant le premier couplet de cette chanson énumérative. S'ensuivent tous les animaux de la basse-cour qui font l'intérêt des marchés de campagne, avec, selon les versions, poules, coqs, dindes, oies, canes et parfois chiens, cochons ou vaches. La succession n'est là que pour renforcer l'allure brinquebalante, à grand renfort d'onomatopées. Pour reprendre un débat sans fin, cette fois c'est bien l’œuf qui a fait la poule.
Plusieurs autres chansons utilisant l'image de la boiteuse et de son panier se retrouvent dans le répertoire traditionnel. Cela va de la ronde enfantine aux paillardes.
Pour écouter la chanson et lire la suite:

vendredi 29 avril 2016

150 - Quête de mai

Nous le remettons à l'honneur parce que cela correspond à la saison, mais s'il est bien un genre tombé en désuétude c'est celui de la chanson de quête. Autrefois très présent à plusieurs périodes de l'année: Noël, Guillaneu, Passion, Saint Martin...il a disparu du folklore local. Dans nos contrées, les marguillers, quêtant pour la paroisse, ont été les derniers à chanter de maison en maison.
Nous sommes ici en présence d'un chant de quête de mai, plutôt en usage chez les jeunes gens d'une commune. Les paroles ne laissent aucun doute : il s'agit autant de récolter de la monnaie, des œufs ou d'autres denrées que d'inviter les filles des villages traversés à se joindre à la fête. Nous ne rentrerons pas dans le détail des explications sur le déroulement de ces quêtes. Reportez vous aux ouvrages des folkloristes pour en savoir plus. D'une chanson à l'autre on retrouve des constantes et des originalités. Celles notées en Loire-Atlantique n'échappent pas à la règle.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 22 avril 2016

149 – Le déserteur de la ville d'Alger

Le déserteur qu'on s'apprête à pendre est un thème que nous avons déjà traité dans ce blog. Après avoir écouté celle ci vous pourrez comparer avec la chanson n° 50 qui raconte la même histoire. Malgré la gravité du sujet, c'est en chanson à danser qu'il est traité ici. Ce bal paludier vient du répertoire de Mme Crusson, que nous avons déjà utilisé à plusieurs reprises. Roland Brou, qui l'a collectée, a lui même enregistré cette ronde sur le CD chants à danser en presqu'ile guérandaise (1).
Nous ne reviendrons pas sur le fond de l'histoire, pour nous arrêter sur quelques détails. Enfin, « détails » c'est vite dit, puisqu'il s'agit du sort du déserteur. Une autre curiosité de cette chanson c'est sa localisation, Constance Crusson nous ayant situé l'action dans la ville d'Alger.
Pour écouter la chanson et lire la suite:

vendredi 15 avril 2016

148 - La machine à vapeur

La « machine à vapeur » est le dernier avatar du roi des enfers parcourant le monde pour rassembler tous les mauvais sujets destinés à la fournaise. Jusqu'à une période récente, il se contentait de leur faire piquer une tête au fond de sa brouette. Les progrès de la technique lui ont permis d'investir dans le chemin de fer et de rentabiliser ses tournées.
Dans les chansons, certaines professions ont du mal a entrer au paradis, tels les fameux « cercliers de barrique ». En revanche, le billet pour l'enfer s'obtient sans difficultés. Chacun en prend pour son grade et ses défauts. Métiers de bouche et artisans ruraux sont les premiers cités. Le meunier vient en tête ; normal dans une société ou le pain est encore l'aliment essentiel.
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vendredi 8 avril 2016

147 - La complainte du roulier

La complainte du roulier fait partie de ces textes à caractère religieux qui donnent des leçons de morale chrétienne appuyées sur des histoires édifiantes. Elle reprend, en le développant, le thème de « Jésus Christ s'habille en pauvre », insistant sur la nécessité de faire la charité. Le Christ prenant les traits d'un humble voyageur vient au secours du roulier embourbé. Plus tard il se trouve en bute au mépris de l'hôtesse pour un mendiant. Tout comme dans la chanson de référence, la méchanceté est punie. Cette fois ce n'est pas l'aubergiste qui ira brûler en enfer mais sa femme qui est frappée d'une mort soudaine. La chanson ajoute à la morale religieuse un couplet sur l'avenir de la France ; ce qui pourrait laisser supposer une composition dans les périodes de doute et d'inquiétude qui ont suivi les chutes du premier ou du second empire.
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vendredi 1 avril 2016

146 - J’ai perdu ma femme en piquant des choux

Avec pour refrain « verse dans mon verre », on peut être assuré de tenir là une chanson à boire. L'histoire en elle même n'est que prétexte à rire, à chanter et consommer des boissons euphorisantes. Nous ne chercherons pas de signification particulière à cette saynète plus orientée sur la gaudriole que sur la critique sociale.
L'expression piquer des choux n'est pas le reflet d'une vie très exaltante. Mais le buveur est philosophe, c'est bien connu. Son bonheur tient à des choses simples et ses ambitions sont limitées. Sa femme l'a quitté ? Il se consolera avec la servante. D'ailleurs si on la lui ramène au bout de huit jours ce n'était peut être pas une affaire. Tout ceci est bien misogyne, mais c'est souvent le cas des chansons de goguettes et de cabarets, fréquentés par une clientèle essentiellement masculine.
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vendredi 25 mars 2016

145 - D'où viens-tu bergère ?

Noël au balcon, Pâques en chanson ! Pour ne pas faire mentir cet adage et puisqu'il n'y a définitivement plus de saisons nous avons décidé de fêter Pâques avec un chant de Noël. A cette époque l'agneau pascal était encore à la crèche avec les bergers, sur la paille et ne savait pas encore qu'il finirait rôti, avec des herbes sur la table.
Si la bergère sait bien d'où elle vient et ce qu'elle a vu, plus personne ne sait d'où vient cette chanson. Elle est tellement répandue dans toute la tradition francophone que son origine demeure incertaine. Henri Poulaille, auteurs de plusieurs ouvrages sur le sujet (1), la classe dans les noëls régionaux en la datant du 18ème siècle. Ce qui veut dire que le texte original est bien antérieur. C'est un noël populaire c'est à dire qu'il n'était pas chanté à l'église mais dans toutes les circonstances liées à la nativité.
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vendredi 18 mars 2016

144 - M'y revenant de l'Italie (la tache de raisin)

Le retour du soldat dans ses foyers est censé être un événement heureux. Dans les chansons populaires c'est loin d'être toujours le cas. Passons rapidement sur celui qui avait laissé sa femme avec un enfant et en retrouve deux, ou plus, au retour. Généralement il retourne au régiment. Les engagements, volontaires ou forcés, couvrant une période de plusieurs années, la chanson a retenu plusieurs cas de militaires que ses proches, son épouse en particulier, ne reconnaissent plus.
Parmi tous le moyens utilisés par les deux amants pour se reconnaître on trouve les anneaux, alliances, bagues et autres billets. Se remémorer les détails de la vie antérieure peut aussi s'avérer utile. Au cas présent, c'est une particularité physique qui sert d'identification : la tache de raisin. Notons au passage que c'est toujours l'épouse qui a des difficultés à reconnaître son mari, jamais l'inverse. Les années d'absence et d'aventures ont donc eu plus d'influence sur l'apparence du soldat que sur celle restée au pays.
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samedi 12 mars 2016

143 - Mon parapluie

Un petit coin de paradis contre un coin de parapluie...la chanson populaire n'a pas attendu tonton Georges pour utiliser cet accessoire. Mais le pépin (1) est sans doute resté trop longtemps un accessoire citadin, ou bourgeois, pour avoir eu le temps de se faire une place dans la tradition orale. Quand il pleut, il pleut bergère...pour ramasser ses blancs moutons elle n'a de solution qu'une cape de toile. L'usage du parapluie, pourtant attesté dès le 17ème siècle, ne s'est démocratisé que beaucoup plus tard.
A la pêche aux chansons traditionnelles on relève dans ses filets toutes sortes d'espèces. Des chansons de tradition orale ou écrite comme des compositions plus récentes. Mais qu'est ce qu'une chanson « ancienne » ? Bien des informateurs qualifient de chanson ancienne aussi bien les rengaines du début du vingtième que les textes issus de la tradition orale. Celle ci ne nous a pas encore livré tous ses secrets.
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vendredi 4 mars 2016

142 – les adieux à Angélique (la fille-soldat)

Engagez-vous, rengagez-vous qu'elles disaient !...le thème de la fille soldat est décidément très présent dans la tradition orale. L'histoire de cette fille-soldat blessée au bras est beaucoup plus fréquente dans les collectes que celle de la semaine dernière. Contrairement à elle, la charmante Angélique attend le départ de son amant pour aller le rejoindre au régiment. La situation n'est guère plus crédible, mais dans les chansons comme dans les contes, tout est permis du moment que l'histoire est belle.
La présence d'éléments féminins aux combats relève sans doute autant du fantasme que de faits réels. Les guerrières, amazones, et autres femmes pirates qui font le sujet de chansons ne doivent pas masquer le thème principal qui est celui de la séparation des amants. Alors pourquoi ne pas rêver un peu. Historique ou imaginée, cette aventure nous change des fins habituellement tragiques. Voyons cela plus en détail.
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vendredi 26 février 2016

141 - Eveillez-vous la belle (Le départ du soldat)

Le départ des soldats, pour des campagnes interminables ou des mers lointaines, nous a laissé une quantité de chansons sur le thème de l'abandon. Pleurs et fatalisme dominent dans ce répertoire, mais on voit encore assez souvent une forme de rébellion chez celle qui ne peut se résigner à attendre le retour du bien aimé. On en voit qui s'engagent, avec ou sans le consentement de leur amant, et qui parviennent à le suivre jusqu'au combat où seule une blessure permet de révéler leur stratagème.
Notre chanson, qui vient du répertoire de la presqu'ile guérandaise, est basé sur un dialogue entre les deux jeunes gens. Le garçon essaye en vain de dissuader sa belle qui trouve toujours un argument contraire. Elle se termine sur une idylle patriotico-amoureuse où les deux amants s'engagent pour le meilleur et pour le pire. Une conclusion heureuse qui pose question sur l'origine de cette chanson.
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samedi 20 février 2016

140 - La semaine du galant

Il s'en passe des choses en une semaine. Tout d'abord vous retrouvez sur ce blog une nouvelle chanson ; et dans cette chanson une intrigue complète qui débute le lundi pour trouver son dénouement le dimanche. Le galant presse sa belle de répondre à sa demande. Mais celle ci le fait lanterner et trouve à chaque jour un motif de remettre au lendemain. Habile façon de faire durer le suspense et la chanson ; ce qui nous garantit sept couplets avant l'épilogue qui nous renseigne sur les motifs de la jeune fille. Elle se venge à sa manière d'un amant qui l'avait délaissée.
Utiliser les jours de la semaine ou les mois de l'année est un procédé énumératif courant. Mais cette histoire d'amour en sept jours n'est pas si fréquente dans la tradition orale...
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vendredi 12 février 2016

139 - Il y a un garçon honteux dans cette ville

Les semaines, les chansons et les garçons se suivent et ne se ressemblent pas. Celui de la semaine passée était « de bonne mine » et plutôt entreprenant. Son successeur est « honteux » et du genre timide. Sa belle est obligée de prendre l'initiative, avec toutes les précautions d'usage.
Contrairement à la précédente cette chanson est assez peu répandue. Si le proverbe « Jamais amoureux honteux n'eut de belle amie » apparaît comme refrain d'une chanson dès la fin du 17ème siècle (1) il n'a pas eu le succès de l'amour qui prend racine. Sa présence dans le répertoire oral de Haute-Bretagne ou d'ailleurs est suffisamment rare pour qu'on s'y intéresse un peu.
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L'oiseau de la mariée (suite)

Il nous arrive assez souvent de vous solliciter pour compléter nos connaissances sur certaines chansons. Merci à tous ceux et celles qui participent ou ajoutent leurs commentaires.
Un exemple : la chanson n° 117, une version de la chanson de la mariée, nous posait question sur la coutume d'offrir à la jeune femme, dans un plat, un oiseau qu'on laissait s'envoler à la fin de la chanson.
On nous a signalé une autre source pour cette coutume non plus à Campbon mais cette fois à Vallet, dans le vignoble. Elle est rapportée par Joseph Stany-Gauthier dans un ouvrage sur le folklore de la Loire-Inférieure paru en 1957 :
« L. Delattre, dans l'Intermédiaire nantais en 1907, signale une curieuse coutume observée avant la guerre de 1870, à Vallet. Les jeunes filles apportaient au repas de noces deux tourterelles cachées dans une large soupière. La mariée sollicitée d'enlever le couvercle, les gracieux volatiles prenaient leur envol ».
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vendredi 5 février 2016

138 - Garçon de bonne mine

Si l'amour prenait racine j'en planterais dans mon jardin...la formule est magnifique. Elle a sans doute beaucoup fait pour le succès de cette chanson d'amour très répandue dans la tradition.
Ça commence par une petite brouille entre amoureux, suivie d'une réconciliation nocturne à l'insu des parents. Le décor étant dressé, on en vient aux réflexions philosophiques sur la brièveté des bons moments et la manière de les faire durer. Ce qui nous donne une des plus belles chansons d'amour de la tradition orale ; et qui, pour une fois, a le bon goût de ne pas finir tragiquement. Voyons cela en détail.
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vendredi 29 janvier 2016

137 - C’était par un beau soir

Nous avons entendu à plusieurs reprises cette version du « galant qui voit mourir sa mie », dans le pays de Guérande. Elle représente une évolution de ce thème ou l'amant court chercher le médecin qui ne pourra sauver sa belle. Ce mélodrame inclut habituellement un passage où
Elle a tiré sa blanche main du lit
Pour dire adieu à son ami
Le galant, inconsolable, à qui ont fait remarquer :
N'y a-t-il pas d'autres filles en Nantes
N'y a-t-il pas la fille du président
qui a de l'or et de l'argent
répond invariablement :
J'aimerais mieux ma mie nue en chemise...
Notre version locale a un peu simplifié le scénario et y ajoute des expressions parodiques qui prêtent plus à sourire qu'à pleurer. En plus, une question demeure sans réponse : mais qui est donc ce médecin de Nantes, si présent dans les chansons traditionnelles ?
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vendredi 22 janvier 2016

136 - Le duc du Maine

Quel est le lien de parenté entre ce Duc du Maine et le sire de Framboisy ? Leur histoire est identique. C'est celle d'un homme d'âge mur qui épouse une petite jeunette, puis la délaisse pour vaquer à ses occupations d'homme de guerre. Pendant son absence, la délaissée se prend du bon temps. Le retour du mari se passe mal et finit de façon dramatique par la mort de la jeune femme. On est en plein drame moyenâgeux ; le thème est familier dans d'autres chansons de cette époque.
Oui mais ; la chanson du sire de Framboisy a été composée en 1855 par Ernest Bourget(1), l'un des trois fondateurs de la SACEM. Ce qui relativise le coté moyenâgeux de l'affaire. On la trouve dans certaines collectes, par exemple en Loire-Atlantique, dans le pays de Redon. Mais alors pourquoi en presqu’île Guérandaise est ce le duc du Maine qui est le héros de cette histoire ?
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vendredi 15 janvier 2016

135 - Approchez tous pour écouter

Quand on aime on ne compte pas. En fait, ce qu'on ne peut surtout pas compter c'est le nombre de chansons qui parlent des désagréments du mariage. Celle ci, en quatre couplets, résume toute une histoire d'amour, de séduction, de demande en mariage et de désillusions. Elle fait partie de toute une série sur les soucis et inconvénients du mariage. Sans atteindre le coté sordide de celle de la semaine passée, elle nous plonge dans un quotidien loin d'être idyllique.
Vous espériez une vie conjugale qui soit comme un bouquet de roses et vous n'avez récolté qu'un bouquet de soucis ! Le langage des fleurs est utilisé dans ce qu'il a de plus simple et de plus facilement compréhensible. Pas forcément pour faire l'apologie du célibat ; mais plus sûrement pour rappeler que les joies de l'amour laissent place à la dure réalité de la vie et ses contingences matérielles.
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vendredi 8 janvier 2016

134 - Déjà mal mariée

Nous commençons l'année 2016 comme nous avions fini 2015 : avec une chanson qui nous renvoie vers les métiers du bâtiment. Lors d'un épisode précédent le compagnon quittait précipitamment sa belle pour éviter les contraintes du mariage. Renversement de situation ici, puisque c'est la mariée qui trouve à se plaindre. Mais pourquoi épouser un tailleur de pierre ?
Oui, pourquoi cette version particulière a-t-elle évincé toutes les autres qui se situent toujours dans le milieu des vignerons ? Pourquoi cette pauvre fille va-t-elle casser des cailloux comme les bagnards ? Pourquoi cette chanson est-elle devenue une rengaine passée par le chant scolaire, ressassée dans les carnets de chants des mouvements de jeunesse et serinée dans les noces ?
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