vendredi 28 juin 2013

10 - Nous sommes ici à table


C'est l'été, le temps des pique nique et des barbecues. Alors entre deux tournées de merguez et de chipolatas, pour remercier les amis qui vous ont invité, quoi de mieux qu'une petite chansonnette.

Cette chanson de table est interprétée dans sa version collectée à Escoublac par Fernand Guériff. Elle est souvent complétée par d'autres couplets « j'ai un coquin de frère qui me fait enrager... ». Guériff y voyait la survivance d'une « bergerette  qui s'est détériorée, fragmentée et rencontrée avec d'autres chansons ». Il existe une quantité d'autres collectages de ce thème. En Loire-Atlantique, dans la presqu'ile guérandaise et dans le pays de Retz en particulier ; et partout ailleurs dans le répertoire francophone, de la Vendée jusqu'en Savoie.

Le texte de cette chanson a été publié en 2005 par Dastum 44, dans le volume 2 de l'oeuvre de Fernand Guériff : le folklore du mariage (voir page éditions)

A vous de chanter, et bon appétit.
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vendredi 21 juin 2013

9 - La chanson de Donges


Pour fêter la sortie du quatrième tome des chansons collectées par Fernand Gueriff, voici une évocation chantée d'une commune des bords de la Loire, extraite du tome 3 (voir page éditions).

Cette chanson n'a certes pas la qualité des grandes complaintes. Elle n'ambitionne pas de prix de poésie et ne concourra pas à l'eurovision. Son principal intérêt est d'être un modèle type de chanson composée sur un timbre. Pour les non initiés, le timbre désigne un air déjà utilisé en d'autres circonstances sur lequel un auteur, le plus souvent anonyme, a fait rimer ses propres paroles. C'est simple, surtout si l'air est bien connu. On se contente de préciser « sur l'air de... » et on ne s'embête plus avec le solfège. De nombreuses chansons populaires ou traditionnelles ont utilisé des timbres en vogue : l'air de Fualdès au 19ème siècle, la Paimpolaise au 20ème...Le recueil « la clé du caveau » est la plus connue des collections de timbres. Pour notre composition locale chacun reconnaîtra...
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Chansons du pays guérandais: le tome IV est paru

Une bonne nouvelle en ce jour de fête de la musique: le tome 4 du "trésor des chants populaires folkloriques du pays de Guérande" de Fernand Gueriff, est arrivé. Pour vous qui attendiez cette naissance avec impatience, c'est un beau bébé de 380 pages consacré au chants à danser et au répertoire enfantin. Pour le commander écrivez à contact@dastum44.net

380 pages, 22 euros, des heures de plaisir
Avec ce tome IV est achevée la série commencée par l'auteur de son vivant puis reprise par Dastum 44 et le Parc naturel régional de Brière. Une originalité de cette collection est que le tome 5 avait été publié après le premier.
Récapitulons, dans l'ordre des parutions:

T. 1 les répertoires et fonds anciens
       Clétiez, Soreau, Pavec, Tattevin...)

T. 5 le folklore de Noel
T. 2 le folklore du mariage
T. 3 les chansons de la Brière
       et de St Nazaire...

T. 4 les danses et le répertoire enfantin

Les deux premiers (1 & 5) sont épuisés; les trois autres disponibles à Dastum (rendez vous à la page éditions)

vendredi 14 juin 2013

8 - les trente voleurs


Notre chanson de la semaine, a été collectée à Machecoul (44) à la fin du 19ème par Soreau (encore lui !). Pour la plupart d'entre nous cette chanson des trente voleurs de Bazoges évoque immédiatement la complainte de Mandrin. Celle ci bénéficie d'une popularité qui doit beaucoup à la quantité d'enregistrements qui en ont été fait : Yves Montand, Guy Béart pour les plus connus, sans oublier Marc Ogeret ou les Ménétriers et une bonne vingtaine d'autres moins médiatisés.
Le brigand Louis Mandrin, né en 1724 en Dauphiné, est mort roué vif le 26 mai 1755 (vers cinq heures de l'après midi). La complainte aussitôt composée a repris un timbre tiré d'un opéra de Rameau, Hyppolite et Aricie.

Et alors ? Pourquoi tant de précisions historiques ? Laissons la réponse à Jérôme Bujeaud dans son tome 2 des chansons populaires des provinces de l'ouest : « le jeudi 3 février 1583, M. Rapin, vice sénéchal de Fontenay le Comte, accompagné de ses soldats...tuèrent à Réaumur 40 ou 50 voleurs qui pillaient, rançonnaient les pauvres du plat pays et violaient les femmes. L'un des dits voleurs qui était sergent fut pendu à Fontenay. » Voilà donc l'origine de...
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vendredi 7 juin 2013

7 - De Mantoue jusqu'à Nantes

Cette semaine ce n'est pas une chanson mais un instrumental qui va illustrer la suite de notre voyage, de Mantoue jusqu'à Nantes.
L'avant-deux de travers, est interprété par le Père Jean (Jean Debeix) sonneur d'accordéon. Dastum a consacré un CD à ce musicien, charnière entre la musique de tradition et le renouveau du « folk » (voir la page éditions). Mais quel rapport peut il y avoir entre la ville de Mantoue, chantée la semaine dernière, et cette danse emblématique du pays nantais ? Tout simplement plusieurs siècles d'un voyage musical qui mérite quelques explications.

La «Mantovana», autrement dit «Il Ballo di Mantova» (la danse de Mantoue) , est apparue au début du 17ème siècle à la cour des Gonzaga de Mantoue, où elle est jouée aux noces de Francesco Gonzaga et Marguerite de Savoie. Elle est immédiatement devenue le symbole musical de cette ville. Son origine est sans doute à rechercher dans les quartiers populaires de Mantoue. Très rapidement ce thème s'est répandu dans toute l'Europe. Les événements survenus dans cette partie de l'Italie (voir chanson 6 - la prise de Mantoue) ont dû favoriser cette émigration culturelle. Notée dans le recueil de mélodies lombardes de Gasparo Zanetti en 1645, elle est déjà publiée à Londres dans la première édition du Playford dancing master en 1657 sous le titre « an italian rant ». A cette époque la musique italienne influence toutes les musiques savantes ou populaires.


En France, Louis-Claude Daquin en tire un célèbre Noël. Mais c'est surtout...
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