vendredi 29 avril 2016

150 - Quête de mai

Nous le remettons à l'honneur parce que cela correspond à la saison, mais s'il est bien un genre tombé en désuétude c'est celui de la chanson de quête. Autrefois très présent à plusieurs périodes de l'année: Noël, Guillaneu, Passion, Saint Martin...il a disparu du folklore local. Dans nos contrées, les marguillers, quêtant pour la paroisse, ont été les derniers à chanter de maison en maison.
Nous sommes ici en présence d'un chant de quête de mai, plutôt en usage chez les jeunes gens d'une commune. Les paroles ne laissent aucun doute : il s'agit autant de récolter de la monnaie, des œufs ou d'autres denrées que d'inviter les filles des villages traversés à se joindre à la fête. Nous ne rentrerons pas dans le détail des explications sur le déroulement de ces quêtes. Reportez vous aux ouvrages des folkloristes pour en savoir plus. D'une chanson à l'autre on retrouve des constantes et des originalités. Celles notées en Loire-Atlantique n'échappent pas à la règle.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 22 avril 2016

149 – Le déserteur de la ville d'Alger

Le déserteur qu'on s'apprête à pendre est un thème que nous avons déjà traité dans ce blog. Après avoir écouté celle ci vous pourrez comparer avec la chanson n° 50 qui raconte la même histoire. Malgré la gravité du sujet, c'est en chanson à danser qu'il est traité ici. Ce bal paludier vient du répertoire de Mme Crusson, que nous avons déjà utilisé à plusieurs reprises. Roland Brou, qui l'a collectée, a lui même enregistré cette ronde sur le CD chants à danser en presqu'ile guérandaise (1).
Nous ne reviendrons pas sur le fond de l'histoire, pour nous arrêter sur quelques détails. Enfin, « détails » c'est vite dit, puisqu'il s'agit du sort du déserteur. Une autre curiosité de cette chanson c'est sa localisation, Constance Crusson nous ayant situé l'action dans la ville d'Alger.
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vendredi 15 avril 2016

148 - La machine à vapeur

La « machine à vapeur » est le dernier avatar du roi des enfers parcourant le monde pour rassembler tous les mauvais sujets destinés à la fournaise. Jusqu'à une période récente, il se contentait de leur faire piquer une tête au fond de sa brouette. Les progrès de la technique lui ont permis d'investir dans le chemin de fer et de rentabiliser ses tournées.
Dans les chansons, certaines professions ont du mal a entrer au paradis, tels les fameux « cercliers de barrique ». En revanche, le billet pour l'enfer s'obtient sans difficultés. Chacun en prend pour son grade et ses défauts. Métiers de bouche et artisans ruraux sont les premiers cités. Le meunier vient en tête ; normal dans une société ou le pain est encore l'aliment essentiel.
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vendredi 8 avril 2016

147 - La complainte du roulier

La complainte du roulier fait partie de ces textes à caractère religieux qui donnent des leçons de morale chrétienne appuyées sur des histoires édifiantes. Elle reprend, en le développant, le thème de « Jésus Christ s'habille en pauvre », insistant sur la nécessité de faire la charité. Le Christ prenant les traits d'un humble voyageur vient au secours du roulier embourbé. Plus tard il se trouve en bute au mépris de l'hôtesse pour un mendiant. Tout comme dans la chanson de référence, la méchanceté est punie. Cette fois ce n'est pas l'aubergiste qui ira brûler en enfer mais sa femme qui est frappée d'une mort soudaine. La chanson ajoute à la morale religieuse un couplet sur l'avenir de la France ; ce qui pourrait laisser supposer une composition dans les périodes de doute et d'inquiétude qui ont suivi les chutes du premier ou du second empire.
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vendredi 1 avril 2016

146 - J’ai perdu ma femme en piquant des choux

Avec pour refrain « verse dans mon verre », on peut être assuré de tenir là une chanson à boire. L'histoire en elle même n'est que prétexte à rire, à chanter et consommer des boissons euphorisantes. Nous ne chercherons pas de signification particulière à cette saynète plus orientée sur la gaudriole que sur la critique sociale.
L'expression piquer des choux n'est pas le reflet d'une vie très exaltante. Mais le buveur est philosophe, c'est bien connu. Son bonheur tient à des choses simples et ses ambitions sont limitées. Sa femme l'a quitté ? Il se consolera avec la servante. D'ailleurs si on la lui ramène au bout de huit jours ce n'était peut être pas une affaire. Tout ceci est bien misogyne, mais c'est souvent le cas des chansons de goguettes et de cabarets, fréquentés par une clientèle essentiellement masculine.
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