dimanche 31 décembre 2017
vendredi 22 décembre 2017
229 - M’y promenant à l’ombrage
Un peu de douceur dans ce monde de
brutes, voilà qui nous changera des chansons où l'on tue par amour
ou par intérêt. Un peu de poésie, pleine de rayons de soleil et de
senteurs de roses, voilà qui nous sortira de la grisaille hivernale.
Un peu d'amour sincère, voilà qui nous déconnectera des délires
médiatiques où tout est prétexte à la marchandisation.
Les belles endormies ont souvent droit
de cité dans ce blog. C'est la troisième depuis le début 2017 (1).
Le procédé est toujours le même : l'amant cueille une rose et
la met dans la main, ou sur le sein de la fille avant de s'en aller.
Mais cette fois il est plus délicat ; et la belle s'éveille à
temps !
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vendredi 15 décembre 2017
228 - Noël en Brière
Noël,
Noël, chantons tous Noël ! Les fêtes approchent. Dans les
grandes surfaces, les chefs de rayon font déjà le bilan des ventes
de jouets. Dans les églises, crèches et cierges sont déjà en
place pour accueillir les fidèles de la messe la plus fréquentée
de l'année. Dans les élevages, les dindes les plus politisées se
demandent s'il n'est pas déjà trop tard pour entamer une grève de
la faim de protestation. Tout est prêt pour l'événement qui
associe chaque hiver le commerce, la religion et la grande bouffe.
Les
chansons de Noël constituent un genre à part dans la tradition.
Très populaires en toutes régions, elles donnent lieu à des
adaptations souvent très localisées, comme celle-ci, composée en
Brière.
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vendredi 8 décembre 2017
227 - Gai rossignolet du bois
Le moins qu'on puisse dire de cette
chanson c'est qu'elle est énigmatique. Ce n'est pas dans le sens
d'énigme policière comme la complainte de la semaine dernière,
encore qu'ici aussi il soit question de tuer. Mais, justement, cette
façon de vouloir se débarrasser d'un rival amoureux nous paraît
trop abrupte pour qu'on puisse l'interpréter au premier degré.
Cette histoire a, sans doute, une autre origine difficile à déceler.
L'air que nous interprétons est lié à
une variante de rond du pays paludier, dansée au Croisic. La chanson
semble très connue dans la presqu'ile guérandaise où elle a été
recueillie de plusieurs sources et à plusieurs époques. Une de ces
sources figure dans notre Anthologie du patrimoine oral de
Loire-Atlantique (1), publiée en 2012.
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vendredi 1 décembre 2017
226 – Le crime du Pont du Cens
Attention ! Cœurs sensibles et
oreilles délicates, éloignez vous. Nous renouons aujourd'hui avec
une tradition sanguinolente et vindicative : la complainte
criminelle. Nous avons déjà tout dit sur ces feuilles volantes qui
diffusaient dans le bon peuple des résumés d'affaires sur le thème
crime et châtiment. La radio puis la télévision on porté
un coup définitif à ce média populaire.
L'affaire qui nous occupe aujourd'hui
ne remonte qu'à 1929. Elle utilise un air connu, œuvre de M .
Eugène Feautrier à qui Théodore Botrel doit une grande partie de
son succès. Le timbre de la Paimpolaise a sans doute été le plus
utilisé au 20è siècle, comme l'air de Fualdès le fut au 19è.
Plus que sur la musique c'est sur certains détails troublants que
nous allons nous attarder, avant de donner aux amateurs de ces
complaintes une bonne adresse.
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vendredi 24 novembre 2017
225 - Par un beau soir
Quand viendra le jour d'accomplir nos
amours ? Dans cette chanson, la réponse est donnée par les
parents qui jugent leur fille trop jeune pour s'engager dans une
relation sérieuse. Dépité, l'amoureux parle de finir ses jours,
retiré du monde. La réaction peut paraître excessive, d'autant que
la réponse n'est sans doute pas définitive. Ah, l'impatience de la
jeunesse !
Cette belle mélodie est bien présente
dans toute une zone qui va de Saint Nazaire à Loudéac, et
particulièrement autour de l'estuaire de la Vilaine.
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vendredi 17 novembre 2017
224 - L’empoisonnement du mari
L'histoire d'une femme à qui on
enseigne comment empoisonner son mari fait immédiatement penser à
la complainte italienne Dona Lombarda. Bien qu'elle soit assez
peu présente dans la tradition française, elle a été popularisée
par le groupe Malicorne, dans les années 80 sur la base d'une
version originaire du Cantal.
Pas de Dame Lombarde dans notre
chanson ; pas de roi revenant de la chasse ni d'enfant au
berceau qui parle miraculeusement. Pourtant nous avons à faire au
même procédé que dans la complainte italienne, si ce n'est que la
fin est plus morale et moins dramatique.
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vendredi 10 novembre 2017
223 - Trois coups frappe à la porte
Voici l'histoire d'un galant bravant
les intempéries pour faire le siège de la maison de sa belle en
espérant une réponse positive. La suite n'est plus vraiment une
chanson d'amour. C'est un dialogue préparant la rupture que nous
propose cette version du « galant à la neige » récoltée
dans le pays de Châteaubriant. Après l'avoir invité à passer par
la porte ou la fenêtre de derrière, la jeune fille congédie
brutalement son amant en lui disant qu'elle en aime un autre.
C'est l'une des nombreuses chansons dont nous n'avons pu retenir l'original - faute de place - sur le double CD que nous venons de publier. Un ouvrage que nous vous conseillons d'inclure dans votre commande au père Noël, puisque c'est la saison (1)
C'est l'une des nombreuses chansons dont nous n'avons pu retenir l'original - faute de place - sur le double CD que nous venons de publier. Un ouvrage que nous vous conseillons d'inclure dans votre commande au père Noël, puisque c'est la saison (1)
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vendredi 3 novembre 2017
222 - Là-haut sur la montagne
Chanson d'amour, chanson à boire ou
combinaison des deux ? Voici à nouveau un texte qui mélange
les genres. S'il est difficile de se prononcer d'une manière
définitive c'est que le choix de l'interprétation et les
circonstances peuvent en faire tantôt un refrain de libations tantôt
une complainte amoureuse.
Nous l'avons incluse dans notre CD
« chants des plaisirs de la table » (1) parce qu'elle se
prête bien à cette utilisation autour d'un verre en comparant les
plaisirs de l'amour et ceux de la boisson. Le dosage des deux varie
d'une version à l'autre de cette chanson. Aux couplets qui utilisent
des métaphores bucoliques à base de moutons, de papillons ou
d'abeilles, viennent s'ajouter d'autres bâtis sur le même principe,
à la gloire du vin.
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vendredi 27 octobre 2017
221 - Belle Clarisse
Voilà quelque temps déjà que nous
n'avions pas publié de chanson de bergères. En voici une dont la
rareté ajoute à la beauté. Elle fait partie de ces textes en forme
de dialogue entre une bergère et un monsieur qui, comme souvent dans
ce type de chansons, se prend un râteau, pour reprendre une
expression autant imagée que populaire.
Notre source c'est Félix Aoustin,
grand chanteur de Saint-Joachim dans la Brière dont le répertoire
nous est parvenu grâce aux collectes de Raphaël Garcia. Les
informations qu'il a recueillies prouveraient que cette histoire
était connue d'autres chanteurs du même secteur. En revanche on ne
la trouve nulle part ailleurs dans notre zone géographique.
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vendredi 20 octobre 2017
220 - La femme du bambocheur
Histoire tragique ou tragi-comique ?
Toutes les interprétations sont possibles avec cette aventure
réaliste qui nous plonge tantôt dans le sordide, tantôt dans le
grivois. La femme du bambocheur est elle juste une victime d'un drame
de l'alcoolisme ou bien la risée des amateurs de libertinage ?.
Subit elle son sort avec résignation ou avec esprit de revanche ?
Derrière cette chanson d'allure anodine, il y a débat sur sa portée
réelle.
Mais avant d'entrer dans ces détails,
parlons un peu de l'interprète de la version que nous avons choisie.
Elle vient du répertoire de Lucien Gicquel, chanteur dont vous
pourrez découvrir deux autres interprétations dans le récent
CD-livret que nous venons de consacrer au pays de Chateaubriant.
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vendredi 13 octobre 2017
219 - Quand Victorine va au marché
Victorine a eu un petit accident ! Encore une fille dont le cotillon devient trop long par derrière et
trop court par devant. Les conséquences sont d'autant plus fâcheuses
que le responsable de l'accident n'est pas prêt à prendre ses
responsabilités. La situation est dramatique ; et pourtant la
chanson déclenche plus de sourires que de pleurs. Ceci malgré un
sordide marchandage où il plus question d'argent que d'amour.
Cette chanson est bien présente dans
les collectes, anciennes ou récentes. La version que nous
interprétons vient du pays de Châteaubriant. On en trouve plusieurs
autres en Loire-Atlantique et dans toute la Haute-Bretagne.
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vendredi 6 octobre 2017
218 - Messieurs et dames permettez moi
Alléluia,
alléluia...les chansons qui utilisent ce refrain parodiant un chant
religieux sont souvent composées sur le timbre du cantique « O
Filii et filiae ». Ce devrait être le cas pour cette plainte
d'un jeune marié qui regrette son choix. Mais l'interprétation de
Marie Barthélémy, de Sion-les-Mines délaisse l'air du cantique
tout en en conservant la structure. Nous avons donc repris à notre
tour cet air original.
Il
existe autant de chansons de maumarié(e)s pour les hommes que pour
les femmes. Elles traitent parfois le sujet d'un point de vue très
réaliste voire dramatique ou bien, comme ici, en le tournant en
dérision. Le simple changement de refrain après le dernier couplet
suffit à renforcer cet aspect.
Pour
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vendredi 29 septembre 2017
217 - une histoire de mensonges
La chanson de menteries n'est sans
doute pas le genre le plus prisé des amateurs de chansons anciennes.
Pourtant on en retrouve avec une grande constance (1) dans toutes les
collectes, celles du temps passé comme les plus récentes. Sous ses
diverses formes elle fait partie du « hit parade » (2)
des interprétations presque au même niveau que les trois canards
ou la claire fontaine. Alors pourquoi s'en priver. D'autant
que toute campagne électorale étant éloignée on ne pourra pas,
cette fois, nous accuser de faire du mauvais esprit.
Pour écouter la chanson et lire la
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vendredi 22 septembre 2017
216 – Cric-crac
Comme vous pourrez le lire par
ailleurs, le CD-livret Dastum du pays de Châteaubriant est bien
arrivé. Il a été fêté, chanté, arrosé (mais pas trop) dansé,
conté...et n'attend plus que de rejoindre votre discothèque. Cette
semaine encore nous resterons donc dans cette partie du département
avec une chanson où l'on met carrément la main au panier.
Le titre que nous avons retenu est
l'onomatopée qui sert de refrain. Le bois du lit qui craque suffit à
résumer la situation. Pour une fois nous avons un refrain qui fait
partie intégrante du développement de l'histoire et qui vient en
renforcer le sens. Difficile de faire plus imagé !
Pour écouter la chanson et lire la
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vendredi 15 septembre 2017
215 - Le piocheur de terre
Pour fêter la sortie du double CD
consacré au pays de Châteaubriant nous avons choisi cette semaine
une chanson dont l'original a été retenu dans ce quatrième ouvrage
de la collection « pays de Bretagne ». Elle raconte les
amours contrariées de deux jeunes gens de condition très modeste :
le garçon est un terrassier (piocheur de terre) soumis aux aléas de
la conjoncture entre la fin d'un chantier routier et l'arrivée,
heureuse, du chemin de fer. La jeune fille est une lingère,
autrement dit une « petite main » qui ravaude les
vêtements. Ces deux professions, tout en bas de l'échelle sociale,
n'ont pas survécu à l'évolution de la société de
consommation...et à l'invention de la pelleteuse mécanique.
pour écouter la chanson et lire la
suite :
vendredi 8 septembre 2017
214 – La patrie m'appelle
Partira, partira pas ? C'est un
dialogue passionné entre deux amants que nous propose cette chanson.
Malgré tous les arguments du galant pour la persuader que sa place
n'est pas à la guerre, la belle finira par avoir le dernier mot. Ce
texte, dont l'origine remonte bien avant la conscription obligatoire,
a été chanté par Marie Barthélémy, de Sion-les-mines, l'une des
chanteuses les plus présentes sur le double CD consacré au pays de
Châteaubriant, qui devrait être disponible au moment où vous lirez
ces lignes (1). Sa présentation officielle est organisée les 16 et
17 septembre. Tous les détails sont dans notre rubrique
« actualités ».
Pour écouter la chanson et lire la
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vendredi 1 septembre 2017
213 – En m’en revenant par le chemin du Mans
Sous-titrée « la fille
qui bat les amants » cette chanson provient à nouveau des
collectes de Fernand Guériff dans la région de Saint-Nazaire / la
Baule. Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons la formule
« Je viens d'Allemagne, et je parle allemand » dans
une chanson (voir chanson n° 132 – décembre 2015). Allemands et
flamands dans les chansons traditionnelles représentent l'étranger
venant de l'est. Elles ont été composées à une époque ou les
notions de frontière ou de nation n'avaient pas l'importance qu'on
leur a donné depuis. Mais là n'est pas le seul intérêt de cette
chanson.
Pour écouter la chanson et lire
la suite :
vendredi 25 août 2017
212 – Il était un petit gars
Oui, c'est la rentrée, sur les
chapeaux de roues, avec plein d'activités, de festivités qui vont
nous occuper dès les prochaines semaines. Tout cela est détaillé
par ailleurs sur ce blog.
Non, cette chanson n'est pas liée à
l'actualité, ni aux joies de la plaisance qui attirent en masse les
estivants sur nos côtes, ni aux drames de l'émigration qui poussent
en masse des candidats à un monde meilleur sur des rafiots
improbables. Même pas aux paquebots et autres grands voiliers qui
ont attiré l'attention sur l'estuaire de la Loire pour une
commémoration d'événements centenaires.
Cette chanson anodine est bien un
départ sans retour, mais reste une énigme.
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vendredi 11 août 2017
211 - Sur la haute colline
Si, comme la belle de cette
chanson, vous venez juste de vous réveiller, son propos vous
rappellera peut être une publication précédente. En effet, nous en
avons déjà publié une version il y a quelques semaines (1). Les
deux sont suffisamment différentes pour que cette répétition
trouve tout son intérêt. Si le garçon s'appelle toujours Colin, la
belle endormie se prénomme Julie. Notre première publication venait
du Pays de Retz. Cette fois nous passons de l'autre coté de
l'estuaire de la Loire, tout en restant au bord de la mer ;
normal, en cette saison !
Pour écouter la chanson et lire
la suite :
lundi 31 juillet 2017
210 – La pêche des moules
Sur la plage abandonnée, coquillages
et crustacés déplorent...que la chanson traditionnelle se soit
aussi peu intéressée à eux. Il y a une exception notable : la
pêche aux moules, tombée dans le folklore enfantin d'où elle fut
tirée de l'oubli par l'animateur Jacques Martin qui en fit une
rengaine pour son émission « le petit rapporteur ». La
version que nous vous proposons est plus proche de l'air à danser
utilisé dans une région plus au sud de nos côtes.
pour écouter la chanson et lire la suite:
jeudi 20 juillet 2017
209 – Venez à la ronde
La semaine passée nous dansions à
bord d'un bâtiment. Cette fois c'est au port que nous vous invitons
à la ronde. Nous faisons halte au Pouliguen, charmante station de la
côte d'amour.
Il arrive fréquemment que des
chansonniers plus ou moins bien inspirés s'emparent de leur
dictionnaire de rimes pour vanter les mérites de leur patelin.
Notre but n'est pas de nous substituer à l'office de tourisme local.
Mais en cette période estivale, cette chanson des années 50 peut
trouver sa place entre deux textes plus anciens. Elle associe des
timbres traditionnels et des paroles nouvelles, rappelant le rôle
joué par les groupes folkloriques dans la survivance des coutumes
locales.
Pour écouter la chanson et lire la
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vendredi 7 juillet 2017
208 – Le maître d'équipage
Un homme à la mer ! C'est un
drame. La chanson qui nous le narre n'a pourtant rien d'une
complainte. Elle fait partie des rondes qui servaient aux
distractions des marins à bord au temps de la navigation à voiles.
Elle a été retrouvée par Fernand Guériff dans la région de Saint
Nazaire. Son origine ne nous est pas connue mais elle était déjà
entendue 150 ans plus tôt dans la royale.
La chanson ne précise pas sur quel
type de bateau elle se passe : navire marchand, navire de
guerre ? Le maître d'équipage y tient le rôle de contremaître
chargé des manœuvres. Il est entre les officiers et les matelots, à
une place délicate dans la hiérarchie ; d'autant qu'ici son
propre fils fait partie de l'équipage.
Pour écouter la chanson et lire la
suite
vendredi 30 juin 2017
207 - Entre vous, jeunes hommes
Mais
quel métier fait-elle cette femme qui s'absente toute la nuit et ne
revient qu'au point du jour ? Une activité qui ressemble à s'y
méprendre au plus vieux métier du monde et lui assure des revenus
réguliers. Vous trouvez qu'on exagère dans l'interprétation de
cette chanson de mari trompé ? En tous cas la symbolique du
plantage de choux est à coup sur, celle du cocufiage. L'insistance
sur l'argent gagné laisse tout au plus des doutes sur le rôle du
mari, victime plus ou moins consentante des écarts de conduite de sa
femme.
Cette
chanson est assez répandue dans la presqu'ile guérandaise. Notre
interprétation mixe un texte publié par Fernand Guériff avec la
mélodie d'un bal paludier. Elle a déjà été enregistrée sur un
disque Dastum de la série « tradition vivante de
Bretagne »(1).
pour
écouter la chanson et lire la suite
vendredi 23 juin 2017
206 – La brune de Saint-Nazaire
La ville de Saint-Nazaire fête en ce
moment le centenaire de l'arrivée des troupes américaines en 1917.
Mais contrairement à une chanson des semaines précédentes, la
brune en question ne s'intéresse ni aux soldats ni aux capitaines.
Elle est amoureuse d'un marin. Pourtant c'est encore une différence
de classe qui rend cet amour impossible.
Cette chanson au thème peu courant est
principalement connue dans l'ouest. Plusieurs versions ont été
collectées en Loire-Atlantique et en Morbihan. Celle que nous vous
proposons vient des collectes de Fernand Guériff. Sa mélodie est
moins connue que celles déjà enregistrées sur disques (1).
pour lire la suite et écouter la
chanson :
vendredi 16 juin 2017
205 - Sous le bois joli
Comme
le disait un homme politique de la quatrième république (1), « les
promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Ce qui
vaut pour les promesses électorales est également vrai pour les
déclarations d'avant mariage. C'est ce que nous rappelle
implicitement cette chanson. Comme pour une élection, la jeune fille
a fait un choix. Échappant au mariage avec un vieux, source de bien
des ennuis comme nous l'avons déjà vu, elle croyait tenir le bon
candidat. Hélas, il se révèle ivrogne et violent.
Cette
chanson semble réservée aux marches de noces. Elle fait partie de
ces conseils en forme d'avertissements qu'on se fait un malin plaisir
de prodiguer aux jeunes époux le jour même de la cérémonie. Elle
n'est pas la seule à attirer l'attention sur le changement de
comportement des garçons après le mariage, avec cette fois un net
penchant pour la boisson.
Pour
écouter la chanson et lire la suite :
vendredi 9 juin 2017
204 - Dessus le sable de la mer
Dessus le sable de la mer n'a rien
d'une chanson maritime. Malgré la saison estivale qui approche elle
n'est pas non plus une incitation au farniente sur la plage. Nous
sommes aujourd'hui dans une aventure aux accents moyenâgeux où une
fille en fâcheuse posture se voit proposer un mariage arrangé avec
un soldat. Loin de se laisser faire elle réclame un capitaine plus
en accord avec son rang social supposé.
Notre chanson vient du pays de la Mée.
Dans la forme où elle a été collectée elle est assez rare ;
Peu courante dans nos archives ce qui ne veut pas dire qu'on ne la
trouve pas ailleurs et, surtout, son thème a fait l'objet de
nombreuses variations. Si la jeune fille suit parfois les soldats de
son plein gré, il est question ici de l'enlèvement de Margot.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
vendredi 2 juin 2017
203 - Les filles de Nozay
Nous avons déjà chanté les filles du
Loroux, du Croisic ou de Saint-Etienne...voici celles de Nozay. Mais, si un texte a bien mérité le qualificatif de chanson-type
c'est celui ci, adaptable sans trop de difficulté à tous les
lieux-dits de une à trois syllabes. Il fait partie de ce que la
tradition définit comme le blason populaire, c'est à dire des
dictons ou des histoires facétieuses s'appliquant à la population
d'une commune, d'un village, d'une paroisse ou d'un quartier.
Comme le précisait Mme Renaud, auprès
de qui Pierre Guillard a récupéré cette chanson, on peut aussi
bien la chanter avec les filles d'Abbaretz ou de Saffré. Nous voici
donc avec une chanson au nom interchangeable. Faites attention avec
qui et où vous la chanterez car vous risquez de vous y faire très
rapidement des «ami(e)s».
pour écouter la chanson et lire la
suite
mardi 30 mai 2017
Nantes en images et en chansons
« Images nantaises » est un
ciné concert qui présente des documents des années 30 à la fin
des années 60, extraits du fonds documentaire de la cinémathèque de
Bretagne. Les chanteurs et musiciens de l'association Dastum 44
accompagnent cette projection. Le répertoire est constitué de
chansons traditionnelles mais aussi de chansons d'auteurs plus récentes .
Ce ciné concert est consacré à
Nantes, ville parmi les plus chantées dans la tradition populaire.
Les chansons accompagnent les images de différentes manières :
tantôt illustratives, tantôt humoristiques voire franchement
décalées. Elles soulignent à leur manière la force d'images
souvent inconnues du public. Elles montrent Nantes dans ses jardins,
ses fêtes ou son patrimoine mais aussi dans les drames qui l'ont
frappée au cours de son histoire récente : inondations,
bombardements, incendie de la cathédrale...
Images nantaises : ciné concert
avec Dastum 44 – mardi 6 juin 2017 à 20h30, au cinéma Lutetia, 18
rue des calvaires à Saint Herblain (44) – entrée 4 € -
renseignements au 02 40 35 31 05
vendredi 26 mai 2017
202 - La servante qui se farde
Cette
histoire de servante qui veut se faire coquette a été entendue et
notée un peu partout. Nous avons choisi une version recopiée par
Fernand Guériff, mais on en trouve de nombreux exemples dans nos
archives et dans toute la tradition francophone. Elle est
généralement bien conservée et offre peu de différences d'une
version à l'autre. Sa persistance, malgré son aspect désuet,
tient-elle à son coté moralisateur ? Une morale à double
effet qui insiste autant sur l'artifice du maquillage que sur le
respect des conventions sociales.
Cette
servante qui veut imiter sa patronne ne vous fait-elle pas penser à
une certaine héroïne de bande dessinée ? Cherchez bien.
Pour
écouter la chanson et lire la suite :
vendredi 19 mai 2017
201 - Charmante beauté que j’adore
Et
voilà, c'est reparti ! Après une petite pause, histoire de
s'auto-féliciter pour la deux centième, on leur lâche la bride et
nous revoilà dans les discussions interminables entre deux
tourtereaux. Et que je te fais mon intéressant et mon vantard, moi
le garçon. Et que je minaude en faisant semblant de ne pas me
décider, moi la fille. Bon, honnêtement, on sait tous comment ça
va se terminer ! Alors les chansons dialoguées entre amoureux
n'ont plus grand chose à nous apprendre.
Le
grand intérêt de celle ci c'est qu'elle a été collectée dans le
pays de Châteaubriant, dont nous allons beaucoup vous parler au
cours des prochaines semaines, avec la concrétisation d'un de nos
projets : la sortie d'un disque consacré au répertoire qui y a
été collecté. Voyons cela plus en détail.
pour écouter la chanson et lire la suite:
vendredi 12 mai 2017
200 - Les marins de Redon (2)
Notre chanson de la semaine a une
particularité : c'est la 200ème publiée dans ce blog !
Pour l'occasion, nous vous proposons une nouvelle version d'une de
nos chansons préférées. Vous reconnaîtrez aisément le rythme du
rond guérandais dit « rond paludier » ; ce qui
confirme encore la localisation géographique de cette chanson.
Deux cent chansons parmi les milliers
que compte le répertoire traditionnel. Deux cent perles de culture
populaire issues des collectes réalisées en Loire-Atlantique. Deux
cent textes sortis de nos archives sonores, de nos éditions et des
cahiers de chansons, réinterprétés par les chanteurs et chanteuses
de l'association Dastum 44. Merci encore à toutes celles et tous
ceux qui y ont participé depuis quatre ans en donnant de la voix (1)
Mais revenons maintenant à la chanson
et à nos marins
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
Accueil d'une personne en SERVICE CIVIQUE
Dastum
44 ouvre un poste à une personne en service civique pour une durée
de huit mois à partir du 1er septembre prochain.
En
résumé : La mission proposée par Dastum 44 s'inscrit dans ses
objectifs de valorisation du patrimoine culturel immatériel de
Bretagne. Les tâches confiées sont :l'accueil du public, la
numérisation et la documentation d'archives sonores ou écrites,
avec un travail plus suivi sur l'inventaire d'un fonds documentaire
particulier.
Si
vous êtes concerné(e) ou connaissez une personne intéressée vous
pourrez obtenir toutes les informations en téléchargeant ce document
vendredi 5 mai 2017
199 – Il est dix heures en ville (Petites coquines)
Nous
avons jusqu'ici fait peu de place aux chants à dizaine qui
constituent pourtant une part importante du répertoire traditionnel.
Ce sont essentiellement des airs à danser ou, comme celui ci,
utilisés pour mener la marche. Le principe en est simple : un
couplet unique qu'on décompte de dix à un (« C’est dans dix
ans… », « Y a 'core dix filles », etc). La
chanson énumérative à dizaine est fréquemment utilisée pour
accompagner la marche. Ce n'est pas tant qu'elle demande moins
d'efforts de mémoire qu'une chanson « à texte ». Mais
elle permet plus facilement à l'auditoire de répondre au meneur ;
et de passer le temps en diminuant la fatigue et la sensation de
longueur de la marche.
Pour
lire la suite et écouter la chanson :
vendredi 28 avril 2017
198 - Je me suis marié
Après plusieurs
semaines passées à vous conter les mauvais cotés du mariage d'un
point de vue féminin, il aurait été bien injuste de ne pas
rechercher une forme de parité. Voici donc les mésaventures d'un
mal marié. N'en concluez pas trop vite qu'il s'agit là des
lamentations d'un pauvre gars tyrannisé par sa femme. Tout nous
porte à croire que cette chanson fait aussi partie de ces textes qui
tournent en dérision le coté bancal de certains mariages et qui
sont plutôt un argument utilisé par des femmes. Celle ci force le
trait pour nous montrer un couple où – selon l'expression
consacrée – c'est madame qui porte la culotte. C'est donc plutôt
une chanson pour faire rire que pour faire pleurer sur le sort d'un
mari battu.
pour écouter la
chanson et lire la suite :
vendredi 21 avril 2017
197 – Là haut sur ces rochettes
Après
les impatientes fatiguées de leurs parents et les mal mariées
lasses de leur vieux bonhomme, nous poursuivons notre visite au salon
du mariage, rayon scènes de ménage. La chanson que nous vous
proposons cette semaine se chante, bien entendu, avant le mariage.
Elle s'adresse aux filles qui hésitent à s'engager, pour les en
dissuader complètement. On peut s'interroger sur le sens du mot
honnête qui est employé ici pour qualifier le garçon. Probablement
plus proche de convenable ou présentant bien que de
loyal. Car la chanson rappelle que sitôt la cérémonie passée un
changement radical s'opère.
Pour
écouter la chanson et lire la suite :
vendredi 14 avril 2017
196 - Mon père n’avait que moi de fille
Les semaines se
suivent et ne se ressemblent pas ; Les chansons et les filles
non plus. Nous passons de celle qui était pressée de se marier à
celle qui le regrette. Il faut dire que nous avons là le résultat
d'un de ces mariages arrangés dans l'intérêt des parents plutôt
que dans celui de la fille. Mariage d'argent ou mariage d'amour ?
La chanson permet de se moquer de situations sans doute trop
fréquentes en revalorisant les sentiments par rapport à la
richesse.
Cette chanson, pas
si courante dans la tradition, fait partie des petits trésors
découverts par Jean Tricoire dans le pays de Chateaubriant.
L'original, enregistré dans les années 60, n'étant pas de
suffisamment bonne qualité pour être inclus dans le CD en
préparation (1), nous avons choisi de le réinterpréter pour vous.
Pour écouter la
chanson et lire la suite :
vendredi 7 avril 2017
195 - Mon père mariez moi donc
Qu'allait-elle faire
à la fontaine ? demandions nous à propos d'une précédente
chanson, celle de la fille au cresson. Cette fois la réponse est on
ne peut plus claire, comme l'eau de la fontaine. Si cette chanson
n'est pas répertoriée en tant que telle dans les catalogues de la
chanson populaire, elle emprunte ses arguments aux répertoires des
filles pressées de se marier ainsi qu'aux rencontres amoureuses au
bord de l'eau. Elle a été chantée à Fernand Guériff par une
« dame Le Gall de Saillé d'après le répertoire d'une
demoiselle Braire de Clis, recueilli par Mlle Rio ». Une
chanson typiquement guérandaise donc. A ce propos vous a-t-on
rappelé que les ouvrages de Guériff sont en promotion en ce début
de printemps ? Oui, alors passons à la suite.
Pour lire la suite
et écouter la chanson
vendredi 31 mars 2017
194 - Le bouquet de saulde
On connaissait les chansons à faire
pleurer la mariée ; en voici une pour faire pleurer les
délaissées. Cette coutume, déjà notée par plusieurs historiens
locaux, a encore été rapportée à Patrick Bardoul lors d'un
collectage, dans les années 80, en la commune de Ruffigné. Le plus
extraordinaire c'est que cela donnait lieu à des réjouissances,
puisque cette chanson est un air de danse en rond.
La chanson en elle même n'est pas
spécifique à cette occasion. Même si son thème se rapporte à
l'abandon d'une jeune fille et à sa fin dramatique, l'analogie
s'arrête là.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
Promotions printanières
Profitez des promotions sur nos livres
et nos CD !
Nos collections vont s'enrichir de
nouvelles éditions. Dès la mi septembre 2017 un double CD consacré
aux traditions du pays de Châteaubriant viendra compléter la
collection « la Bretagne des pays » éditée par Dastum.
Nous y collaborons activement. En 2018 nous espérons continuer notre
collection « en Loire-Atlantique » avec un quatrième
volume. Pour préparer ces sorties nous avons besoin de faire de la
place en déstockant les parutions les plus anciennes.
En consultant la page « nos
éditions » vous pourrez donc constater que certaines de nos
productions on vu leur prix baisser : un exemple ? Chacun
des volumes des collectes de Fernand Guériff est désormais au prix
de 15 €, les trois pour 40 € ou deux au choix pour 25 €. Faites
vous plaisir ! Vous nous aiderez aussi à poursuivre nos
activités. Nos ressources sont modestes et à moins que vous ne
connaissiez un généreux mécène... !
vendredi 24 mars 2017
193 - Si j’avais un mari
Chanson d'amour ou
chanson à boire ? « Si j'avais un bon ami »
pourrait être classée dans l'une ou l'autre de ces catégories.
Nous n'avons trouvé que deux exemples de cette chanson dans nos
archives. Celle que vous entendrez ici vient d'un cahier de chansons
des parents de Fernand Guériff. Elle a été publiée dans le
troisième volume de ses collectes (1). Elle y est présentée comme
une « chanson de noce ». Voilà peut être pourquoi l'ami
est y devenu un mari. Guériff la compare avec d'autres
exemplaires connus. Ce thème qui n'est pas si répandu est, en
revanche, bien diffusé : Québec, Louisiane, Wallonie, Jura,
Normandie, Morvan, Savoie...et Bretagne donc. Si la trame reste à
chaque fois la même, les couplets sont très variables.
Pour écouter la
chanson et lire la suite :
vendredi 17 mars 2017
192 - Les marins de Redon
Cette chanson des
marins de Redon est une déclinaison tout à fait locale d'un thème
connu dans toute la francophonie et même au delà. C'est l'histoire
d'une jeune fille qui échappe, par la ruse, aux visées de messieurs
trop entreprenants. Ses péripéties vont nous entraîner jusqu'au
plus profond du moyen-âge, mais son déroulement fait écho à des
préoccupations bien actuelles. En ce sens elle pourrait être
considérée comme un hymne à la tolérance.
Nous devons ce texte
à M. Félix Aoustin, de Saint Joachim, en Brière, par
l'intermédiaire de Raphael Garcia. A ce propos, Dastum 44 consacre
prochainement un atelier « chants du tiroir » (1) à la
découverte des collectes de R. Garcia. Notez la date du 28 mars sur
votre agenda.
Mais revenons à
notre chanson de la semaine. Sous son aspect assez simple elle recèle
des détails qui méritent quelques explications.
pour lire la suite
et écouter la chanson :
vendredi 10 mars 2017
191 - Les avantages du chemin de fer
Décidément, ce blog, créé pour
valoriser la chanson traditionnelle, fait la part belle aux auteurs
de chansons populaires sortis de l'anonymat. Encore qu'en écoutant
cette chanson on se demande si son auteur n'aurait pas mieux fait d'y
rester. C'est tout à fait par hasard, en recherchant d'autres
sources sur le site de la BnF, que nous sommes tombés sur un
opuscule signé « Jean Robineau, du Val de Morière en Touvois
(Loire-Inférieure) », publié en 1863. Il regroupe quelques
chansons d'intérêt purement local. Toutes ont été composés sur
des timbres, c'est à dire des airs préexistants. Vous reconnaîtrez
sans peine celui ci.
Autre surprise, si le titre évoque les
progrès de la technique, c'est la chasse qui en devient rapidement
l'argument principal. Sur le fonds comme sur la forme c'est assez
confus. Nous vous la proposons uniquement à titre de curiosité.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
vendredi 3 mars 2017
190 - Un drame familial
La publication de cette chanson ne doit
rien à l'actualité, même si le hasard fait se télescoper des
événements qui n'ont aucun rapport entre eux. Elle n'a pas été
collectée à Orvault, mais dans la presqu'ile de Guérande. Aucun
indice ne permet de la rattacher à un fait divers en particulier.
Les histoires tragiques ressortissent
habituellement du domaine de la complainte. Curieusement, si ce texte
est aujourd'hui assez connu dans toute la Haute-Bretagne c'est par
une version à danser entendue dans bien des festou noz (1). Avec
notre chanson de la semaine nous le rétablissons à sa place. C'est
à dire celle des veillées où ce genre de complainte criminelle
avait fonction de chanson édifiante.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
vendredi 24 février 2017
189 - La fille au cresson
On voit régulièrement dans la presse
des articles consacrés à des sauveteurs qui n'ont pas hésité à
se jeter à l'eau pour secourir une personne qui allait se noyer.
Ceux là sont totalement désintéressés et méritent bien leur
moment de gloire dans les feuilles de choux locales. En revanche,
ceux qui s'occupent de notre fille au cresson marchandent leurs
services à la belle qui est en train de couler. Pas étonnant
qu'elle se venge en leur « chantant une chanson ». Ces
trois personnages sont décrits comme des barons c'est à dire de
petits nobles qui n'hésitent pas à abuser du peuple et en
particulier des filles. On pourrait presque entendre en écho dans
cette description un « j'aime pas la noblesse ». La fille
au cresson est un tube de la chanson traditionnelle ;
certainement l'une des plus interprétées et collectées en toutes
régions.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
vendredi 17 février 2017
188 – Charmante Catin
A
mi parcours entre la Saint Valentin - fête des fleuristes autant que
celle des amoureux – et la Sainte Aimée voici un texte tout à
fait d'actualité. Cette magnifique chanson d'amour au langage
printanier a été entendue souvent chez les chanteurs de tradition,
en Bretagne ou ailleurs.
Ce
dialogue entre un Monsieur et une fille du peuple s'inscrit dans la
lignée des bergeries qui ont fleuri (1) tout au long du
18ème siècle. Bergères, meunières, jardinières...rêvant au
prince charmant y sont courtisées par un Monsieur, noble ou
bourgeois, qui leur propose d'échapper à leur condition et de
trouver l'amour. Ces chansons sont fort nombreuses mais peu
atteignent l'intérêt poétique et mélodique de celle ci.
Pour
écouter la chanson et lire la suite :
vendredi 10 février 2017
187 - Roulette et roulons
En recherchant cette chanson dans nos
archives sonores, nous avons eu la surprise de constater que les
interprètes se prénomment fréquemment Constance, Gisèle, Amandine
ou Maria. Voici pourtant une chanson qui devrait faire partie du
répertoire des salles de garde. Qualifiée de graveleuse (1) plutôt
que de paillarde, elle exprime de façon assez explicite les
conditions d'une maternité non désirée, avec force détails imagés
sur l'acte sexuel.
Chanson de fin de soirée ou de fin de
repas, aux paroles atténuées pour être comprises des seuls
adultes ? Elle est quasiment absente des ouvrages anciens de
chansons populaires. Preuve que les collecteurs du temps passé
étaient assez réservés.
pour écouter la chanson et lire la suite:
vendredi 3 février 2017
186 - Sous un saule
Les
gens qui sont jeunes pourquoi dorment-ils ? Ce refrain fait
étrangement écho à celui chanté par le coq sur le pont (1). Ah si
seulement elle avait vu son ami, la fin de la chanson aurait été
tout autre ; encore une occasion manquée !
Il
lui a mis une rose dans la main. Nous laisserons aux spécialistes du
langage des fleurs et des relations amoureuses le soin de décoder ce
geste. Nous nous contenterons de relever dans cette chanson un autre
détail, vestimentaire, qui peut passer aujourd'hui pour
anachronique.
Pour
écouter la chanson et lire la suite :
jeudi 2 février 2017
Stéphane Glotin
Stéphane Glotin nous a quitté samedi
dernier, à l'âge de 94 ans. Conteur, chanteur, collecteur...il
était une figure des traditions de son pays de Campbon. A tous ses
proches, famille, amis, Dastum 44 présente ses sincères
condoléances.
Les chansons qu'il nous a transmises
continueront à vivre pour nous, pour vous. Retrouvez une partie de
son vaste répertoire dans ce blog ; ses chansons ont été
publiées sous les numéro : 5 :– enfant petit – 111 :
Quand Margoton sort de sa cour – 117 : chanson de la mariée -
120 : Ami, mon bel ami - 147 : complainte du roulier –
150 : Quête de mai.
Pour lire la suite :
vendredi 27 janvier 2017
185 – Dans les faubourgs de Guérande
Dans
la chanson de la semaine dernière il était beaucoup question de
couleurs de cheveux. Ce sera encore le cas cette semaine, mais cette
fois le choix sera plus facile. D'entre trois sœurs c'est la plus
jeune qui a de magnifiques cheveux qui lui pendent jusqu'au talon.
Cette blonde a un prénom bizarre. Il est vrai qu'on en voit aussi de
toutes les couleurs à l'état civil.
L'histoire
est bien connue dans toutes les régions et particulièrement dans
l'ouest. Nous en avons retrouvé de nombreuses versions dans nos
archives sonores et dans les autres collectes. Celle ci vient de la
presqu'ile guérandaise. Son refrain « verse à boire »
ne laisse aucun doute sur son usage.
Pour
écouter la chanson et lire la suite
vendredi 20 janvier 2017
184 - Le coq qui chante (Dessus les ponts de Nantes)
Dans
la famille des nombreuses chansons localisées sur les ponts de
Nantes voici celle du coq qui chante. Que nous dit il ce bel
emplumé ? Que les hommes préfèrent les blondes ? Que les
brunes ne comptent pas pour des prunes ? Au delà d'une revue
des couleurs y-a-t-il un message dans cette chanson ?
N'espérez
pas que nous répondions à toutes ces questions. Ce qui nous amuse
avec cette version qui vient du Pays de Retz, c'est que sa
conclusion, contrairement à l'habitude, n'hésite pas à donner
clairement les avantages du choix d'une « brunette ».
pour
écouter la chanson et lire la suite
vendredi 13 janvier 2017
183 - Complainte de Saint Hubert
Après la fête, adieu le saint !
C'est le 3 novembre qu'on fête les Hubert. Peut on parler
d'actualité cette semaine si ce n'est pour évoquer...la fermeture
de la chasse. Beaucoup de chansons célèbrent Saint Hubert, patron
des chasseurs et des forestiers. Gaillardes, paillardes ou gentiment
ringardes elles sont plutôt destinées à un univers assez macho. On
en est très loin avec cette complainte à caractère religieux qui
se classe parmi les légendes édifiantes et morales. Elle a été
collectée chez Mme Rastel en pays briéron, une contrée de
chasseurs.
Pour écouter la chanson et lire la
suite :
samedi 7 janvier 2017
182 - Remue tes canettes
Derrière ce titre énigmatique se
cache une chanson très connue sous le titre « Mon père me
marie au fils d'un avocat ». Cette gauloiserie parfois titrée
« le combat entre les draps » nous ramène à une époque
où la nuit de noces était autant un sujet d'attentes que de
plaisanteries. L'éducation sexuelle des jeunes filles par leur mère
y laisse à désirer. Elle est simpliste et tardive !
Cette chanson est connue au moins
depuis le 16ème siècle. Elle est répandue dans tout le folklore
francophone avec une grande diversité d'airs, de formes et de
refrains. Celui ci, entendu dans le pays d'Ancenis, est une rareté.
pour écouter la chanson et lire la suite
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