dimanche 31 décembre 2017

vendredi 22 décembre 2017

229 - M’y promenant à l’ombrage

Un peu de douceur dans ce monde de brutes, voilà qui nous changera des chansons où l'on tue par amour ou par intérêt. Un peu de poésie, pleine de rayons de soleil et de senteurs de roses, voilà qui nous sortira de la grisaille hivernale. Un peu d'amour sincère, voilà qui nous déconnectera des délires médiatiques où tout est prétexte à la marchandisation.
Les belles endormies ont souvent droit de cité dans ce blog. C'est la troisième depuis le début 2017 (1). Le procédé est toujours le même : l'amant cueille une rose et la met dans la main, ou sur le sein de la fille avant de s'en aller. Mais cette fois il est plus délicat ; et la belle s'éveille à temps !
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vendredi 15 décembre 2017

228 - Noël en Brière

Noël, Noël, chantons tous Noël ! Les fêtes approchent. Dans les grandes surfaces, les chefs de rayon font déjà le bilan des ventes de jouets. Dans les églises, crèches et cierges sont déjà en place pour accueillir les fidèles de la messe la plus fréquentée de l'année. Dans les élevages, les dindes les plus politisées se demandent s'il n'est pas déjà trop tard pour entamer une grève de la faim de protestation. Tout est prêt pour l'événement qui associe chaque hiver le commerce, la religion et la grande bouffe.
Les chansons de Noël constituent un genre à part dans la tradition. Très populaires en toutes régions, elles donnent lieu à des adaptations souvent très localisées, comme celle-ci, composée en Brière.
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vendredi 8 décembre 2017

227 - Gai rossignolet du bois

Le moins qu'on puisse dire de cette chanson c'est qu'elle est énigmatique. Ce n'est pas dans le sens d'énigme policière comme la complainte de la semaine dernière, encore qu'ici aussi il soit question de tuer. Mais, justement, cette façon de vouloir se débarrasser d'un rival amoureux nous paraît trop abrupte pour qu'on puisse l'interpréter au premier degré. Cette histoire a, sans doute, une autre origine difficile à déceler.
L'air que nous interprétons est lié à une variante de rond du pays paludier, dansée au Croisic. La chanson semble très connue dans la presqu'ile guérandaise où elle a été recueillie de plusieurs sources et à plusieurs époques. Une de ces sources figure dans notre Anthologie du patrimoine oral de Loire-Atlantique (1), publiée en 2012.
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vendredi 1 décembre 2017

226 – Le crime du Pont du Cens

Attention ! Cœurs sensibles et oreilles délicates, éloignez vous. Nous renouons aujourd'hui avec une tradition sanguinolente et vindicative : la complainte criminelle. Nous avons déjà tout dit sur ces feuilles volantes qui diffusaient dans le bon peuple des résumés d'affaires sur le thème crime et châtiment. La radio puis la télévision on porté un coup définitif à ce média populaire.
L'affaire qui nous occupe aujourd'hui ne remonte qu'à 1929. Elle utilise un air connu, œuvre de M . Eugène Feautrier à qui Théodore Botrel doit une grande partie de son succès. Le timbre de la Paimpolaise a sans doute été le plus utilisé au 20è siècle, comme l'air de Fualdès le fut au 19è. Plus que sur la musique c'est sur certains détails troublants que nous allons nous attarder, avant de donner aux amateurs de ces complaintes une bonne adresse.
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vendredi 24 novembre 2017

225 - Par un beau soir

Quand viendra le jour d'accomplir nos amours ? Dans cette chanson, la réponse est donnée par les parents qui jugent leur fille trop jeune pour s'engager dans une relation sérieuse. Dépité, l'amoureux parle de finir ses jours, retiré du monde. La réaction peut paraître excessive, d'autant que la réponse n'est sans doute pas définitive. Ah, l'impatience de la jeunesse !
Cette belle mélodie est bien présente dans toute une zone qui va de Saint Nazaire à Loudéac, et particulièrement autour de l'estuaire de la Vilaine.
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vendredi 17 novembre 2017

224 - L’empoisonnement du mari

L'histoire d'une femme à qui on enseigne comment empoisonner son mari fait immédiatement penser à la complainte italienne Dona Lombarda. Bien qu'elle soit assez peu présente dans la tradition française, elle a été popularisée par le groupe Malicorne, dans les années 80 sur la base d'une version originaire du Cantal.
Pas de Dame Lombarde dans notre chanson ; pas de roi revenant de la chasse ni d'enfant au berceau qui parle miraculeusement. Pourtant nous avons à faire au même procédé que dans la complainte italienne, si ce n'est que la fin est plus morale et moins dramatique.
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vendredi 10 novembre 2017

223 - Trois coups frappe à la porte

Voici l'histoire d'un galant bravant les intempéries pour faire le siège de la maison de sa belle en espérant une réponse positive. La suite n'est plus vraiment une chanson d'amour. C'est un dialogue préparant la rupture que nous propose cette version du « galant à la neige » récoltée dans le pays de Châteaubriant. Après l'avoir invité à passer par la porte ou la fenêtre de derrière, la jeune fille congédie brutalement son amant en lui disant qu'elle en aime un autre.
C'est l'une des nombreuses chansons dont nous n'avons pu retenir l'original - faute de place - sur le double CD que nous venons de publier. Un ouvrage que nous vous conseillons d'inclure dans votre commande au père Noël, puisque c'est la saison (1)
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vendredi 3 novembre 2017

222 - Là-haut sur la montagne

Chanson d'amour, chanson à boire ou combinaison des deux ? Voici à nouveau un texte qui mélange les genres. S'il est difficile de se prononcer d'une manière définitive c'est que le choix de l'interprétation et les circonstances peuvent en faire tantôt un refrain de libations tantôt une complainte amoureuse.
Nous l'avons incluse dans notre CD « chants des plaisirs de la table » (1) parce qu'elle se prête bien à cette utilisation autour d'un verre en comparant les plaisirs de l'amour et ceux de la boisson. Le dosage des deux varie d'une version à l'autre de cette chanson. Aux couplets qui utilisent des métaphores bucoliques à base de moutons, de papillons ou d'abeilles, viennent s'ajouter d'autres bâtis sur le même principe, à la gloire du vin.
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vendredi 27 octobre 2017

221 - Belle Clarisse

Voilà quelque temps déjà que nous n'avions pas publié de chanson de bergères. En voici une dont la rareté ajoute à la beauté. Elle fait partie de ces textes en forme de dialogue entre une bergère et un monsieur qui, comme souvent dans ce type de chansons, se prend un râteau, pour reprendre une expression autant imagée que populaire.
Notre source c'est Félix Aoustin, grand chanteur de Saint-Joachim dans la Brière dont le répertoire nous est parvenu grâce aux collectes de Raphaël Garcia. Les informations qu'il a recueillies prouveraient que cette histoire était connue d'autres chanteurs du même secteur. En revanche on ne la trouve nulle part ailleurs dans notre zone géographique.
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vendredi 20 octobre 2017

220 - La femme du bambocheur

Histoire tragique ou tragi-comique ? Toutes les interprétations sont possibles avec cette aventure réaliste qui nous plonge tantôt dans le sordide, tantôt dans le grivois. La femme du bambocheur est elle juste une victime d'un drame de l'alcoolisme ou bien la risée des amateurs de libertinage ?. Subit elle son sort avec résignation ou avec esprit de revanche ? Derrière cette chanson d'allure anodine, il y a débat sur sa portée réelle.
Mais avant d'entrer dans ces détails, parlons un peu de l'interprète de la version que nous avons choisie. Elle vient du répertoire de Lucien Gicquel, chanteur dont vous pourrez découvrir deux autres interprétations dans le récent CD-livret que nous venons de consacrer au pays de Chateaubriant.
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vendredi 13 octobre 2017

219 - Quand Victorine va au marché

Victorine a eu un petit accident ! Encore une fille dont le cotillon devient trop long par derrière et trop court par devant. Les conséquences sont d'autant plus fâcheuses que le responsable de l'accident n'est pas prêt à prendre ses responsabilités. La situation est dramatique ; et pourtant la chanson déclenche plus de sourires que de pleurs. Ceci malgré un sordide marchandage où il plus question d'argent que d'amour.
Cette chanson est bien présente dans les collectes, anciennes ou récentes. La version que nous interprétons vient du pays de Châteaubriant. On en trouve plusieurs autres en Loire-Atlantique et dans toute la Haute-Bretagne.
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vendredi 6 octobre 2017

218 - Messieurs et dames permettez moi

Alléluia, alléluia...les chansons qui utilisent ce refrain parodiant un chant religieux sont souvent composées sur le timbre du cantique « O Filii et filiae ». Ce devrait être le cas pour cette plainte d'un jeune marié qui regrette son choix. Mais l'interprétation de Marie Barthélémy, de Sion-les-Mines délaisse l'air du cantique tout en en conservant la structure. Nous avons donc repris à notre tour cet air original.
Il existe autant de chansons de maumarié(e)s pour les hommes que pour les femmes. Elles traitent parfois le sujet d'un point de vue très réaliste voire dramatique ou bien, comme ici, en le tournant en dérision. Le simple changement de refrain après le dernier couplet suffit à renforcer cet aspect.
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vendredi 29 septembre 2017

217 - une histoire de mensonges

La chanson de menteries n'est sans doute pas le genre le plus prisé des amateurs de chansons anciennes. Pourtant on en retrouve avec une grande constance (1) dans toutes les collectes, celles du temps passé comme les plus récentes. Sous ses diverses formes elle fait partie du « hit parade » (2) des interprétations presque au même niveau que les trois canards ou la claire fontaine. Alors pourquoi s'en priver. D'autant que toute campagne électorale étant éloignée on ne pourra pas, cette fois, nous accuser de faire du mauvais esprit.
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vendredi 22 septembre 2017

216 – Cric-crac

Comme vous pourrez le lire par ailleurs, le CD-livret Dastum du pays de Châteaubriant est bien arrivé. Il a été fêté, chanté, arrosé (mais pas trop) dansé, conté...et n'attend plus que de rejoindre votre discothèque. Cette semaine encore nous resterons donc dans cette partie du département avec une chanson où l'on met carrément la main au panier.
Le titre que nous avons retenu est l'onomatopée qui sert de refrain. Le bois du lit qui craque suffit à résumer la situation. Pour une fois nous avons un refrain qui fait partie intégrante du développement de l'histoire et qui vient en renforcer le sens. Difficile de faire plus imagé !
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vendredi 15 septembre 2017

215 - Le piocheur de terre

Pour fêter la sortie du double CD consacré au pays de Châteaubriant nous avons choisi cette semaine une chanson dont l'original a été retenu dans ce quatrième ouvrage de la collection « pays de Bretagne ». Elle raconte les amours contrariées de deux jeunes gens de condition très modeste : le garçon est un terrassier (piocheur de terre) soumis aux aléas de la conjoncture entre la fin d'un chantier routier et l'arrivée, heureuse, du chemin de fer. La jeune fille est une lingère, autrement dit une « petite main » qui ravaude les vêtements. Ces deux professions, tout en bas de l'échelle sociale, n'ont pas survécu à l'évolution de la société de consommation...et à l'invention de la pelleteuse mécanique.
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vendredi 8 septembre 2017

214 – La patrie m'appelle

Partira, partira pas ? C'est un dialogue passionné entre deux amants que nous propose cette chanson. Malgré tous les arguments du galant pour la persuader que sa place n'est pas à la guerre, la belle finira par avoir le dernier mot. Ce texte, dont l'origine remonte bien avant la conscription obligatoire, a été chanté par Marie Barthélémy, de Sion-les-mines, l'une des chanteuses les plus présentes sur le double CD consacré au pays de Châteaubriant, qui devrait être disponible au moment où vous lirez ces lignes (1). Sa présentation officielle est organisée les 16 et 17 septembre. Tous les détails sont dans notre rubrique « actualités ».
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vendredi 1 septembre 2017

213 – En m’en revenant par le chemin du Mans

Sous-titrée « la fille qui bat les amants » cette chanson provient à nouveau des collectes de Fernand Guériff dans la région de Saint-Nazaire / la Baule. Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons la formule « Je viens d'Allemagne, et je parle allemand » dans une chanson (voir chanson n° 132 – décembre 2015). Allemands et flamands dans les chansons traditionnelles représentent l'étranger venant de l'est. Elles ont été composées à une époque ou les notions de frontière ou de nation n'avaient pas l'importance qu'on leur a donné depuis. Mais là n'est pas le seul intérêt de cette chanson.
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vendredi 25 août 2017

212 – Il était un petit gars

Oui, c'est la rentrée, sur les chapeaux de roues, avec plein d'activités, de festivités qui vont nous occuper dès les prochaines semaines. Tout cela est détaillé par ailleurs sur ce blog.
Non, cette chanson n'est pas liée à l'actualité, ni aux joies de la plaisance qui attirent en masse les estivants sur nos côtes, ni aux drames de l'émigration qui poussent en masse des candidats à un monde meilleur sur des rafiots improbables. Même pas aux paquebots et autres grands voiliers qui ont attiré l'attention sur l'estuaire de la Loire pour une commémoration d'événements centenaires.
Cette chanson anodine est bien un départ sans retour, mais reste une énigme.
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vendredi 11 août 2017

211 - Sur la haute colline

Si, comme la belle de cette chanson, vous venez juste de vous réveiller, son propos vous rappellera peut être une publication précédente. En effet, nous en avons déjà publié une version il y a quelques semaines (1). Les deux sont suffisamment différentes pour que cette répétition trouve tout son intérêt. Si le garçon s'appelle toujours Colin, la belle endormie se prénomme Julie. Notre première publication venait du Pays de Retz. Cette fois nous passons de l'autre coté de l'estuaire de la Loire, tout en restant au bord de la mer ; normal, en cette saison !
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lundi 31 juillet 2017

210 – La pêche des moules

Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés déplorent...que la chanson traditionnelle se soit aussi peu intéressée à eux. Il y a une exception notable : la pêche aux moules, tombée dans le folklore enfantin d'où elle fut tirée de l'oubli par l'animateur Jacques Martin qui en fit une rengaine pour son émission « le petit rapporteur ». La version que nous vous proposons est plus proche de l'air à danser utilisé dans une région plus au sud de nos côtes.
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jeudi 20 juillet 2017

209 – Venez à la ronde

La semaine passée nous dansions à bord d'un bâtiment. Cette fois c'est au port que nous vous invitons à la ronde. Nous faisons halte au Pouliguen, charmante station de la côte d'amour.
Il arrive fréquemment que des chansonniers plus ou moins bien inspirés s'emparent de leur dictionnaire de rimes pour vanter les mérites de leur patelin. Notre but n'est pas de nous substituer à l'office de tourisme local. Mais en cette période estivale, cette chanson des années 50 peut trouver sa place entre deux textes plus anciens. Elle associe des timbres traditionnels et des paroles nouvelles, rappelant le rôle joué par les groupes folkloriques dans la survivance des coutumes locales.
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vendredi 7 juillet 2017

208 – Le maître d'équipage

Un homme à la mer ! C'est un drame. La chanson qui nous le narre n'a pourtant rien d'une complainte. Elle fait partie des rondes qui servaient aux distractions des marins à bord au temps de la navigation à voiles. Elle a été retrouvée par Fernand Guériff dans la région de Saint Nazaire. Son origine ne nous est pas connue mais elle était déjà entendue 150 ans plus tôt dans la royale.
La chanson ne précise pas sur quel type de bateau elle se passe : navire marchand, navire de guerre ? Le maître d'équipage y tient le rôle de contremaître chargé des manœuvres. Il est entre les officiers et les matelots, à une place délicate dans la hiérarchie ; d'autant qu'ici son propre fils fait partie de l'équipage.
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vendredi 30 juin 2017

207 - Entre vous, jeunes hommes

Mais quel métier fait-elle cette femme qui s'absente toute la nuit et ne revient qu'au point du jour ? Une activité qui ressemble à s'y méprendre au plus vieux métier du monde et lui assure des revenus réguliers. Vous trouvez qu'on exagère dans l'interprétation de cette chanson de mari trompé ? En tous cas la symbolique du plantage de choux est à coup sur, celle du cocufiage. L'insistance sur l'argent gagné laisse tout au plus des doutes sur le rôle du mari, victime plus ou moins consentante des écarts de conduite de sa femme.
Cette chanson est assez répandue dans la presqu'ile guérandaise. Notre interprétation mixe un texte publié par Fernand Guériff avec la mélodie d'un bal paludier. Elle a déjà été enregistrée sur un disque Dastum de la série « tradition vivante de Bretagne »(1).
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vendredi 23 juin 2017

206 – La brune de Saint-Nazaire

La ville de Saint-Nazaire fête en ce moment le centenaire de l'arrivée des troupes américaines en 1917. Mais contrairement à une chanson des semaines précédentes, la brune en question ne s'intéresse ni aux soldats ni aux capitaines. Elle est amoureuse d'un marin. Pourtant c'est encore une différence de classe qui rend cet amour impossible.
Cette chanson au thème peu courant est principalement connue dans l'ouest. Plusieurs versions ont été collectées en Loire-Atlantique et en Morbihan. Celle que nous vous proposons vient des collectes de Fernand Guériff. Sa mélodie est moins connue que celles déjà enregistrées sur disques (1).
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vendredi 16 juin 2017

205 - Sous le bois joli

Comme le disait un homme politique de la quatrième république (1), « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Ce qui vaut pour les promesses électorales est également vrai pour les déclarations d'avant mariage. C'est ce que nous rappelle implicitement cette chanson. Comme pour une élection, la jeune fille a fait un choix. Échappant au mariage avec un vieux, source de bien des ennuis comme nous l'avons déjà vu, elle croyait tenir le bon candidat. Hélas, il se révèle ivrogne et violent.
Cette chanson semble réservée aux marches de noces. Elle fait partie de ces conseils en forme d'avertissements qu'on se fait un malin plaisir de prodiguer aux jeunes époux le jour même de la cérémonie. Elle n'est pas la seule à attirer l'attention sur le changement de comportement des garçons après le mariage, avec cette fois un net penchant pour la boisson.
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vendredi 9 juin 2017

204 - Dessus le sable de la mer

Dessus le sable de la mer n'a rien d'une chanson maritime. Malgré la saison estivale qui approche elle n'est pas non plus une incitation au farniente sur la plage. Nous sommes aujourd'hui dans une aventure aux accents moyenâgeux où une fille en fâcheuse posture se voit proposer un mariage arrangé avec un soldat. Loin de se laisser faire elle réclame un capitaine plus en accord avec son rang social supposé.
Notre chanson vient du pays de la Mée. Dans la forme où elle a été collectée elle est assez rare ; Peu courante dans nos archives ce qui ne veut pas dire qu'on ne la trouve pas ailleurs et, surtout, son thème a fait l'objet de nombreuses variations. Si la jeune fille suit parfois les soldats de son plein gré, il est question ici de l'enlèvement de Margot.
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vendredi 2 juin 2017

203 - Les filles de Nozay

Nous avons déjà chanté les filles du Loroux, du Croisic ou de Saint-Etienne...voici celles de Nozay. Mais, si un texte a bien mérité le qualificatif de chanson-type c'est celui ci, adaptable sans trop de difficulté à tous les lieux-dits de une à trois syllabes. Il fait partie de ce que la tradition définit comme le blason populaire, c'est à dire des dictons ou des histoires facétieuses s'appliquant à la population d'une commune, d'un village, d'une paroisse ou d'un quartier.
Comme le précisait Mme Renaud, auprès de qui Pierre Guillard a récupéré cette chanson, on peut aussi bien la chanter avec les filles d'Abbaretz ou de Saffré. Nous voici donc avec une chanson au nom interchangeable. Faites attention avec qui et où vous la chanterez car vous risquez de vous y faire très rapidement des «ami(e)s».
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mardi 30 mai 2017

Nantes en images et en chansons

« Images nantaises » est un ciné concert qui présente des documents des années 30 à la fin des années 60, extraits du fonds documentaire de la cinémathèque de Bretagne. Les chanteurs et musiciens de l'association Dastum 44 accompagnent cette projection. Le répertoire est constitué de chansons traditionnelles mais aussi de chansons d'auteurs plus récentes .

Ce ciné concert est consacré à Nantes, ville parmi les plus chantées dans la tradition populaire. Les chansons accompagnent les images de différentes manières : tantôt illustratives, tantôt humoristiques voire franchement décalées. Elles soulignent à leur manière la force d'images souvent inconnues du public. Elles montrent Nantes dans ses jardins, ses fêtes ou son patrimoine mais aussi dans les drames qui l'ont frappée au cours de son histoire récente : inondations, bombardements, incendie de la cathédrale...
Images nantaises : ciné concert avec Dastum 44 – mardi 6 juin 2017 à 20h30, au cinéma Lutetia, 18 rue des calvaires à Saint Herblain (44) – entrée 4 € - renseignements au 02 40 35 31 05


vendredi 26 mai 2017

202 - La servante qui se farde

Cette histoire de servante qui veut se faire coquette a été entendue et notée un peu partout. Nous avons choisi une version recopiée par Fernand Guériff, mais on en trouve de nombreux exemples dans nos archives et dans toute la tradition francophone. Elle est généralement bien conservée et offre peu de différences d'une version à l'autre. Sa persistance, malgré son aspect désuet, tient-elle à son coté moralisateur ? Une morale à double effet qui insiste autant sur l'artifice du maquillage que sur le respect des conventions sociales.
Cette servante qui veut imiter sa patronne ne vous fait-elle pas penser à une certaine héroïne de bande dessinée ? Cherchez bien.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 19 mai 2017

201 - Charmante beauté que j’adore

Et voilà, c'est reparti ! Après une petite pause, histoire de s'auto-féliciter pour la deux centième, on leur lâche la bride et nous revoilà dans les discussions interminables entre deux tourtereaux. Et que je te fais mon intéressant et mon vantard, moi le garçon. Et que je minaude en faisant semblant de ne pas me décider, moi la fille. Bon, honnêtement, on sait tous comment ça va se terminer ! Alors les chansons dialoguées entre amoureux n'ont plus grand chose à nous apprendre.
Le grand intérêt de celle ci c'est qu'elle a été collectée dans le pays de Châteaubriant, dont nous allons beaucoup vous parler au cours des prochaines semaines, avec la concrétisation d'un de nos projets : la sortie d'un disque consacré au répertoire qui y a été collecté. Voyons cela plus en détail.
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vendredi 12 mai 2017

200 - Les marins de Redon (2)

Notre chanson de la semaine a une particularité : c'est la 200ème publiée dans ce blog ! Pour l'occasion, nous vous proposons une nouvelle version d'une de nos chansons préférées. Vous reconnaîtrez aisément le rythme du rond guérandais dit « rond paludier » ; ce qui confirme encore la localisation géographique de cette chanson.
Deux cent chansons parmi les milliers que compte le répertoire traditionnel. Deux cent perles de culture populaire issues des collectes réalisées en Loire-Atlantique. Deux cent textes sortis de nos archives sonores, de nos éditions et des cahiers de chansons, réinterprétés par les chanteurs et chanteuses de l'association Dastum 44. Merci encore à toutes celles et tous ceux qui y ont participé depuis quatre ans en donnant de la voix (1)
Mais revenons maintenant à la chanson et à nos marins
Pour écouter la chanson et lire la suite :

Accueil d'une personne en SERVICE CIVIQUE

Dastum 44 ouvre un poste à une personne en service civique pour une durée de huit mois à partir du 1er septembre prochain.
En résumé : La mission proposée par Dastum 44 s'inscrit dans ses objectifs de valorisation du patrimoine culturel immatériel de Bretagne. Les tâches confiées sont :l'accueil du public, la numérisation et la documentation d'archives sonores ou écrites, avec un travail plus suivi sur l'inventaire d'un fonds documentaire particulier.

Si vous êtes concerné(e) ou connaissez une personne intéressée vous pourrez obtenir toutes les informations en téléchargeant ce document

vendredi 5 mai 2017

199 – Il est dix heures en ville (Petites coquines)

Nous avons jusqu'ici fait peu de place aux chants à dizaine qui constituent pourtant une part importante du répertoire traditionnel. Ce sont essentiellement des airs à danser ou, comme celui ci, utilisés pour mener la marche. Le principe en est simple : un couplet unique qu'on décompte de dix à un (« C’est dans dix ans… », « Y a 'core dix filles », etc). La chanson énumérative à dizaine est fréquemment utilisée pour accompagner la marche. Ce n'est pas tant qu'elle demande moins d'efforts de mémoire qu'une chanson « à texte ». Mais elle permet plus facilement à l'auditoire de répondre au meneur ; et de passer le temps en diminuant la fatigue et la sensation de longueur de la marche.
Pour lire la suite et écouter la chanson :

vendredi 28 avril 2017

198 - Je me suis marié

Après plusieurs semaines passées à vous conter les mauvais cotés du mariage d'un point de vue féminin, il aurait été bien injuste de ne pas rechercher une forme de parité. Voici donc les mésaventures d'un mal marié. N'en concluez pas trop vite qu'il s'agit là des lamentations d'un pauvre gars tyrannisé par sa femme. Tout nous porte à croire que cette chanson fait aussi partie de ces textes qui tournent en dérision le coté bancal de certains mariages et qui sont plutôt un argument utilisé par des femmes. Celle ci force le trait pour nous montrer un couple où – selon l'expression consacrée – c'est madame qui porte la culotte. C'est donc plutôt une chanson pour faire rire que pour faire pleurer sur le sort d'un mari battu.
pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 21 avril 2017

197 – Là haut sur ces rochettes

Après les impatientes fatiguées de leurs parents et les mal mariées lasses de leur vieux bonhomme, nous poursuivons notre visite au salon du mariage, rayon scènes de ménage. La chanson que nous vous proposons cette semaine se chante, bien entendu, avant le mariage. Elle s'adresse aux filles qui hésitent à s'engager, pour les en dissuader complètement. On peut s'interroger sur le sens du mot honnête qui est employé ici pour qualifier le garçon. Probablement plus proche de convenable ou présentant bien que de loyal. Car la chanson rappelle que sitôt la cérémonie passée un changement radical s'opère.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 14 avril 2017

196 - Mon père n’avait que moi de fille

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas ; Les chansons et les filles non plus. Nous passons de celle qui était pressée de se marier à celle qui le regrette. Il faut dire que nous avons là le résultat d'un de ces mariages arrangés dans l'intérêt des parents plutôt que dans celui de la fille. Mariage d'argent ou mariage d'amour ? La chanson permet de se moquer de situations sans doute trop fréquentes en revalorisant les sentiments par rapport à la richesse.
Cette chanson, pas si courante dans la tradition, fait partie des petits trésors découverts par Jean Tricoire dans le pays de Chateaubriant. L'original, enregistré dans les années 60, n'étant pas de suffisamment bonne qualité pour être inclus dans le CD en préparation (1), nous avons choisi de le réinterpréter pour vous.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

vendredi 7 avril 2017

195 - Mon père mariez moi donc

Qu'allait-elle faire à la fontaine ? demandions nous à propos d'une précédente chanson, celle de la fille au cresson. Cette fois la réponse est on ne peut plus claire, comme l'eau de la fontaine. Si cette chanson n'est pas répertoriée en tant que telle dans les catalogues de la chanson populaire, elle emprunte ses arguments aux répertoires des filles pressées de se marier ainsi qu'aux rencontres amoureuses au bord de l'eau. Elle a été chantée à Fernand Guériff par une « dame Le Gall de Saillé d'après le répertoire d'une demoiselle Braire de Clis, recueilli par Mlle Rio ». Une chanson typiquement guérandaise donc. A ce propos vous a-t-on rappelé que les ouvrages de Guériff sont en promotion en ce début de printemps ? Oui, alors passons à la suite.
Pour lire la suite et écouter la chanson

vendredi 31 mars 2017

194 - Le bouquet de saulde

On connaissait les chansons à faire pleurer la mariée ; en voici une pour faire pleurer les délaissées. Cette coutume, déjà notée par plusieurs historiens locaux, a encore été rapportée à Patrick Bardoul lors d'un collectage, dans les années 80, en la commune de Ruffigné. Le plus extraordinaire c'est que cela donnait lieu à des réjouissances, puisque cette chanson est un air de danse en rond.
La chanson en elle même n'est pas spécifique à cette occasion. Même si son thème se rapporte à l'abandon d'une jeune fille et à sa fin dramatique, l'analogie s'arrête là.
Pour écouter la chanson et lire la suite :

Promotions printanières

Profitez des promotions sur nos livres et nos CD !
Nos collections vont s'enrichir de nouvelles éditions. Dès la mi septembre 2017 un double CD consacré aux traditions du pays de Châteaubriant viendra compléter la collection « la Bretagne des pays » éditée par Dastum. Nous y collaborons activement. En 2018 nous espérons continuer notre collection « en Loire-Atlantique » avec un quatrième volume. Pour préparer ces sorties nous avons besoin de faire de la place en déstockant les parutions les plus anciennes.

En consultant la page « nos éditions » vous pourrez donc constater que certaines de nos productions on vu leur prix baisser : un exemple ? Chacun des volumes des collectes de Fernand Guériff est désormais au prix de 15 €, les trois pour 40 € ou deux au choix pour 25 €. Faites vous plaisir ! Vous nous aiderez aussi à poursuivre nos activités. Nos ressources sont modestes et à moins que vous ne connaissiez un généreux mécène... !

vendredi 24 mars 2017

193 - Si j’avais un mari

Chanson d'amour ou chanson à boire ? « Si j'avais un bon ami » pourrait être classée dans l'une ou l'autre de ces catégories. Nous n'avons trouvé que deux exemples de cette chanson dans nos archives. Celle que vous entendrez ici vient d'un cahier de chansons des parents de Fernand Guériff. Elle a été publiée dans le troisième volume de ses collectes (1). Elle y est présentée comme une « chanson de noce ». Voilà peut être pourquoi l'ami est y devenu un mari. Guériff la compare avec d'autres exemplaires connus. Ce thème qui n'est pas si répandu est, en revanche, bien diffusé : Québec, Louisiane, Wallonie, Jura, Normandie, Morvan, Savoie...et Bretagne donc. Si la trame reste à chaque fois la même, les couplets sont très variables.
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vendredi 17 mars 2017

192 - Les marins de Redon

Cette chanson des marins de Redon est une déclinaison tout à fait locale d'un thème connu dans toute la francophonie et même au delà. C'est l'histoire d'une jeune fille qui échappe, par la ruse, aux visées de messieurs trop entreprenants. Ses péripéties vont nous entraîner jusqu'au plus profond du moyen-âge, mais son déroulement fait écho à des préoccupations bien actuelles. En ce sens elle pourrait être considérée comme un hymne à la tolérance.
Nous devons ce texte à M. Félix Aoustin, de Saint Joachim, en Brière, par l'intermédiaire de Raphael Garcia. A ce propos, Dastum 44 consacre prochainement un atelier « chants du tiroir » (1) à la découverte des collectes de R. Garcia. Notez la date du 28 mars sur votre agenda.
Mais revenons à notre chanson de la semaine. Sous son aspect assez simple elle recèle des détails qui méritent quelques explications.
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vendredi 10 mars 2017

191 - Les avantages du chemin de fer

Décidément, ce blog, créé pour valoriser la chanson traditionnelle, fait la part belle aux auteurs de chansons populaires sortis de l'anonymat. Encore qu'en écoutant cette chanson on se demande si son auteur n'aurait pas mieux fait d'y rester. C'est tout à fait par hasard, en recherchant d'autres sources sur le site de la BnF, que nous sommes tombés sur un opuscule signé « Jean Robineau, du Val de Morière en Touvois (Loire-Inférieure) », publié en 1863. Il regroupe quelques chansons d'intérêt purement local. Toutes ont été composés sur des timbres, c'est à dire des airs préexistants. Vous reconnaîtrez sans peine celui ci.
Autre surprise, si le titre évoque les progrès de la technique, c'est la chasse qui en devient rapidement l'argument principal. Sur le fonds comme sur la forme c'est assez confus. Nous vous la proposons uniquement à titre de curiosité.
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vendredi 3 mars 2017

190 - Un drame familial

La publication de cette chanson ne doit rien à l'actualité, même si le hasard fait se télescoper des événements qui n'ont aucun rapport entre eux. Elle n'a pas été collectée à Orvault, mais dans la presqu'ile de Guérande. Aucun indice ne permet de la rattacher à un fait divers en particulier.
Les histoires tragiques ressortissent habituellement du domaine de la complainte. Curieusement, si ce texte est aujourd'hui assez connu dans toute la Haute-Bretagne c'est par une version à danser entendue dans bien des festou noz (1). Avec notre chanson de la semaine nous le rétablissons à sa place. C'est à dire celle des veillées où ce genre de complainte criminelle avait fonction de chanson édifiante.
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vendredi 24 février 2017

189 - La fille au cresson

On voit régulièrement dans la presse des articles consacrés à des sauveteurs qui n'ont pas hésité à se jeter à l'eau pour secourir une personne qui allait se noyer. Ceux là sont totalement désintéressés et méritent bien leur moment de gloire dans les feuilles de choux locales. En revanche, ceux qui s'occupent de notre fille au cresson marchandent leurs services à la belle qui est en train de couler. Pas étonnant qu'elle se venge en leur « chantant une chanson ». Ces trois personnages sont décrits comme des barons c'est à dire de petits nobles qui n'hésitent pas à abuser du peuple et en particulier des filles. On pourrait presque entendre en écho dans cette description un « j'aime pas la noblesse ». La fille au cresson est un tube de la chanson traditionnelle ; certainement l'une des plus interprétées et collectées en toutes régions.
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vendredi 17 février 2017

188 – Charmante Catin

A mi parcours entre la Saint Valentin - fête des fleuristes autant que celle des amoureux – et la Sainte Aimée voici un texte tout à fait d'actualité. Cette magnifique chanson d'amour au langage printanier a été entendue souvent chez les chanteurs de tradition, en Bretagne ou ailleurs.
Ce dialogue entre un Monsieur et une fille du peuple s'inscrit dans la lignée des bergeries qui ont fleuri (1) tout au long du 18ème siècle. Bergères, meunières, jardinières...rêvant au prince charmant y sont courtisées par un Monsieur, noble ou bourgeois, qui leur propose d'échapper à leur condition et de trouver l'amour. Ces chansons sont fort nombreuses mais peu atteignent l'intérêt poétique et mélodique de celle ci.
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vendredi 10 février 2017

187 - Roulette et roulons

En recherchant cette chanson dans nos archives sonores, nous avons eu la surprise de constater que les interprètes se prénomment fréquemment Constance, Gisèle, Amandine ou Maria. Voici pourtant une chanson qui devrait faire partie du répertoire des salles de garde. Qualifiée de graveleuse (1) plutôt que de paillarde, elle exprime de façon assez explicite les conditions d'une maternité non désirée, avec force détails imagés sur l'acte sexuel.
Chanson de fin de soirée ou de fin de repas, aux paroles atténuées pour être comprises des seuls adultes ? Elle est quasiment absente des ouvrages anciens de chansons populaires. Preuve que les collecteurs du temps passé étaient assez réservés.
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vendredi 3 février 2017

186 - Sous un saule

Les gens qui sont jeunes pourquoi dorment-ils ? Ce refrain fait étrangement écho à celui chanté par le coq sur le pont (1). Ah si seulement elle avait vu son ami, la fin de la chanson aurait été tout autre ; encore une occasion manquée !
Il lui a mis une rose dans la main. Nous laisserons aux spécialistes du langage des fleurs et des relations amoureuses le soin de décoder ce geste. Nous nous contenterons de relever dans cette chanson un autre détail, vestimentaire, qui peut passer aujourd'hui pour anachronique.
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jeudi 2 février 2017

Stéphane Glotin

Stéphane Glotin nous a quitté samedi dernier, à l'âge de 94 ans. Conteur, chanteur, collecteur...il était une figure des traditions de son pays de Campbon. A tous ses proches, famille, amis, Dastum 44 présente ses sincères condoléances.
Les chansons qu'il nous a transmises continueront à vivre pour nous, pour vous. Retrouvez une partie de son vaste répertoire dans ce blog ; ses chansons ont été publiées sous les numéro : 5 :– enfant petit – 111 : Quand Margoton sort de sa cour – 117 : chanson de la mariée - 120 : Ami, mon bel ami - 147 : complainte du roulier – 150 : Quête de mai.
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vendredi 27 janvier 2017

185 – Dans les faubourgs de Guérande

Dans la chanson de la semaine dernière il était beaucoup question de couleurs de cheveux. Ce sera encore le cas cette semaine, mais cette fois le choix sera plus facile. D'entre trois sœurs c'est la plus jeune qui a de magnifiques cheveux qui lui pendent jusqu'au talon. Cette blonde a un prénom bizarre. Il est vrai qu'on en voit aussi de toutes les couleurs à l'état civil.
L'histoire est bien connue dans toutes les régions et particulièrement dans l'ouest. Nous en avons retrouvé de nombreuses versions dans nos archives sonores et dans les autres collectes. Celle ci vient de la presqu'ile guérandaise. Son refrain « verse à boire » ne laisse aucun doute sur son usage.
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vendredi 20 janvier 2017

184 - Le coq qui chante (Dessus les ponts de Nantes)

Dans la famille des nombreuses chansons localisées sur les ponts de Nantes voici celle du coq qui chante. Que nous dit il ce bel emplumé ? Que les hommes préfèrent les blondes ? Que les brunes ne comptent pas pour des prunes ? Au delà d'une revue des couleurs y-a-t-il un message dans cette chanson ?
N'espérez pas que nous répondions à toutes ces questions. Ce qui nous amuse avec cette version qui vient du Pays de Retz, c'est que sa conclusion, contrairement à l'habitude, n'hésite pas à donner clairement les avantages du choix d'une « brunette ».
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vendredi 13 janvier 2017

183 - Complainte de Saint Hubert

Après la fête, adieu le saint ! C'est le 3 novembre qu'on fête les Hubert. Peut on parler d'actualité cette semaine si ce n'est pour évoquer...la fermeture de la chasse. Beaucoup de chansons célèbrent Saint Hubert, patron des chasseurs et des forestiers. Gaillardes, paillardes ou gentiment ringardes elles sont plutôt destinées à un univers assez macho. On en est très loin avec cette complainte à caractère religieux qui se classe parmi les légendes édifiantes et morales. Elle a été collectée chez Mme Rastel en pays briéron, une contrée de chasseurs.
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samedi 7 janvier 2017

182 - Remue tes canettes

Derrière ce titre énigmatique se cache une chanson très connue sous le titre « Mon père me marie au fils d'un avocat ». Cette gauloiserie parfois titrée « le combat entre les draps » nous ramène à une époque où la nuit de noces était autant un sujet d'attentes que de plaisanteries. L'éducation sexuelle des jeunes filles par leur mère y laisse à désirer. Elle est simpliste et tardive !
Cette chanson est connue au moins depuis le 16ème siècle. Elle est répandue dans tout le folklore francophone avec une grande diversité d'airs, de formes et de refrains. Celui ci, entendu dans le pays d'Ancenis, est une rareté.
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