vendredi 30 octobre 2015

125 - Le déserteur repris

L'armée française s'offre de pleines pages de publicité pour vanter les mérites du beau métier de militaire. Nous avons décidé d'apporter notre contribution à cet effort de recrutement en publiant une nouvelle chanson de déserteur. Si vous suivez ce blog depuis un bout de temps cette chanson vous en rappellera une autre (1). Les deux ont en commun une expression très imagée. Le jeune homme à qui on demande de présenter son congé, c'est à dire sa permission, répond qu'il est sous la semelle de ses souliers. Bel exemple de franchise quand dans d'autres versions le héros tente de se justifier en disant qu'il l'a perdu ou se l'est fait voler.
Franchise et inconscience, puisque dans presque chaque cas l'intervention des gendarmes aboutit à une fin tragique. Cette chanson ne fait que nous ramener en prison. D'autres se terminent plus souvent par l'envoi d'un courrier à sa bonne amie juste avant le peloton d'exécution ! Ici, le déserteur a le temps de passer voir son aimée, même si elle semble un peu réticente à l'idée de l'héberger.
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vendredi 23 octobre 2015

124 - Le moine de Vertou

Encore une fois notre publication hebdomadaire colle à l'actualité. Non pas par son thème, mais parce que son interprète, Hervé Dréan, a choisi de fêter ses quarante ans de collectage le week-end prochain, du 30 octobre au 1er novembre, à la Roche Bernard. Au programme des festivités deux concerts, un fest-deiz, des ateliers, randonnée chantée et repas traditionnel. Tous les détails ici
Puisque l'actualité de la semaine c'est aussi la « Bogue » à Redon, signalons que c'est suite à la 1ère Bogue d’Or, en 1975, qu'Hervé a commencé à rassembler quantité de chansons, de contes, de musiques et autres traditions autour de ce pays de l'estuaire de la Vilaine, majoritairement en Morbihan et pour partie en Loire-Atlantique. La chanson que nous avons choisie pour illustrer cet événement fait justement partie du répertoire de M. Sébilot, d'Herbignac.
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samedi 17 octobre 2015

123 - Au pied d’un lilas blanc

Des siècles de rivalité avec les gens d'outre manche ont laissé des traces dans les chansons traditionnelles. Si la famille royale est aujourd'hui un des meilleurs arguments de vente de la presse « people », la tradition populaire n'a jamais raté une occasion de la brocarder : batailles navales et suprématie des mers, mariages princiers forcés, relations amoureuses... C'est justement en buvant à la santé des amoureux qu'on a pris l'habitude de réserver à la reine d'Angleterre une expression que notre célébrité locale le général Cambronne (1) servit sur un plateau à ses troupes.
Maintenant qu'un tunnel a fait d'Albion une presqu'ile, après des siècles d'isolement, on a tendance à oublier que notre territoire fut l'objet d'affrontements plutôt longs où la présence des troupes anglaises sur le continent était constante. On parlait français à la cour d'Angleterre et une bonne partie de ces troupes venait de vassaux français ralliés à la cause, parfois épisodiquement.
Bref, l'intervention de ce souverain étranger dans une chanson française n'a rien d'étonnant. Le sujet précis de la discorde l'est un peu plus.
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samedi 10 octobre 2015

122 - Quand la bergère s’en va au champ

N'y a rien d'aussi charmant que la bergère aux champs...et pourtant tout ne va pas pour le mieux entre elle et son amant. Poursuivant notre série de chansons d'amour qui finissent mal, voici une histoire, très répandue dans notre région, de dispute à propos du caractère bagarreur du garçon. Subissant les reproches de la belle le galant provoque la rupture. Les anneaux qui symbolisaient leur amour, sans doute leurs fiançailles, deviennent l'objet du désaccord. Mais une fois la séparation consommée la bergère exprime son regret.
C'est la conclusion de notre chanson, mais il n'en est pas toujours ainsi. En cherchant d'autres versions de cette dispute on découvre que les torts sont peut-être plus partagés qu'il n'y paraît. Explications :
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jeudi 8 octobre 2015

Albert Poulain

La mauvaise nouvelle est tombée hier : Albert Poulain nous a quitté. Depuis plusieurs mois nous le savions miné par cette terrible maladie qui nous effraie tous.
Notre chanson de la semaine évoquait une version collectée et chantée par Albert Poulain. Cela n'avait rien de prémonitoire. En fait, il se passe rarement plusieurs semaines sans que la publication d'une chanson sur ce blog ne nous amène à faire référence à ses travaux, ses collectes. Nous avions entendu et vu Albert chanter cette « chansonnette nouvelle » lors d'une balade chantée. Il vivait ses chansons de toute sa voix et de tout son corps en mouvement. Albert Poulain a consacré son existence a donner vie à ces contes et ces chansons recueillies auprès de passeurs de tradition.
A leur tour ces chansons continueront à le rendre vivant dans nos souvenirs.

vendredi 2 octobre 2015

121 - Chansonnette nouvelle

Dans la série amours malheureux, voici notre livraison de la semaine. En attendant de trouver une chansonnette avec un dénouement heureux (1), en voici une qui se proclame nouvelle avec pourtant un thème très ancien. O, combien de marins, combien de capitaines – de soldats aussi – qui partis pour des aventures lointaines, n'ont pas attendu longtemps pour avoir le mal du pays. Surtout si au pays est resté une blonde dont le souvenir attise les regrets.
Trop tard ; la mie se meurt, ou elle est morte. Le retour de l'amant n'y changera rien. Seule la fin de la chanson peut subir quelques variations.
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