vendredi 27 juin 2014

61 – Le gaz au Pouliguen

Ce n'est pas souvent qu'on vous propose une chanson dont l'auteur est connu. Ce qui, au cas présent, ne veut pas seulement dire identifié, mais également connu dans le monde de la musique. Il s'agit de Paul Marinier (1), auteur de plus de 250 chansons dont les plus célèbres : la cabane bambou (Mayol) ou bonsoir, madame la lune (Tino Rossi). Son passage au Pouliguen a donné cette chansonnette qui n'a donc rien de traditionnelle.
Nez en moins (2), elle peut figurer au rayon des chansons folkloriques ou des folksongs car elle décrit des événements d'une histoire locale et populaire. La tradition orale ne se limite pas aux complaintes immémoriales et aux amourettes de bergères. La vie citadine est aussi bien présente dans les fonds récoltés, préservés et transmis...
Nous devons cette chanson à Marcel Baudry, historien du Pouliguen, qui a compilé dans un ouvrage (3) toutes les chansons inspirées par sa commune. Nous avons déjà mis celle ci à l'honneur avec les filles du Pouliguen (4). Aujourd'hui, ça gaze.
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vendredi 20 juin 2014

60 – Au pays de Nantes

La chanson que vous écouterez après avoir lu ces quelques lignes, n'a plus rien à voir avec celles des précédentes semaines. Ce qui ne nous empêchera pas d'y revenir. L'arrivée des beaux jour et avec eux des premiers « estivants » nous incite à faire dans la carte postale. C'est la meilleure définition qu'on peut en donner. Fernand Guériff, à qui nous l'empruntons (1), la classait comme « chanson locale extra folklorique ». C'est à dire une composition récente sur un timbre traditionnel.
Cette chanson en forme de dépliant du syndicat d'initiative a certes moins de valeur que les complaintes ou les danses qui font la richesse des fonds traditionnels. Cependant elle n'est pas dénuée d'intérêt. A commencer par ce timbre connu de tous mais dont l'origine mérite quelques explications.
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vendredi 13 juin 2014

59 - C’est un jeune cadet, ou la fille soldat

Après la fille qui s'amuse avec trois mineurs, celle qui s'embarque avec un marinier, voici maintenant celle qui se laisse convaincre par son ami de le suivre habillée en dragon. Mais si « toute fille qui part à la guerre n'est pas sure de s'en revenir », sa plus grande inquiétude est de perdre « son honneur ».
Il ne manque pas de chansons traditionnelles pour décrire les aventures de filles soldats (1). Parties pour suivre leur bien-aimé avec - comme ici- ou sans leur consentement, leur sort se joue à l'occasion d'une rencontre où leur féminité est enfin reconnue. Le plus souvent c'est la blessure qui révèle ce qu'elle voulait cacher. Cette fois c'est l'aubergiste qui n'est pas dupe et entraîne la fille dans des explications dont elle a bien du mal à se sortir.
Pour comprendre le titre de cette chanson il faut se souvenir que jadis dans les familles nobles le droit d’aînesse laissait au premier fils le domaine familial, obligeant le cadet à chercher fortune ailleurs. Souvent le cadet était voué à la carrière militaire. Nous y voici.
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vendredi 6 juin 2014

58 - Le marinier et la belle

Où se trouve l'ile de Constantine ? Voilà une question à laquelle les plus calés en géographie auront peut être du mal à répondre. Plutôt que parcourir les atlas, c'est du coté de la carte du tendre qu'il faut chercher la réponse à ce qui ressemble à une métaphore (de France)(1) . Le départ pour les îles est probablement une manière imagée de présenter l'aventure amoureuse hors des normes et des conventions. Hors mariage, donc.
Après les mineurs de chemin de fer ce sont les mariniers qui illustrent cette vie « libertine ». Nombre de chansons mettent en situation une belle embarquée par force ou par ruse. Celle ci a bien pris son temps avant de chanter « arrête, arrête beau marinier ». Malgré l'évocation du mal du pays et des tempêtes elle a tenu sept ans.
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