vendredi 25 décembre 2015

133 - Bergers qui êtes ici-bas

Marre des chants de noël qui tournent en boucle dans la galerie commerciale du coin ? Fatigués d'entendre jouer les hautbois et résonner les musettes ? Envie de renvoyer définitivement au ciel le petit papa noël ? Excédé par les anges dans les campagnes qui vocalisent le divin enfant ? Pour sortir de la tourmente médiatico-commerciale, Dastum 44 vous offre une bouffée d'air pur.
Pour finir l'année 2015 voici donc un chant de circonstances. Il est extrait de la bible des Noëls Guérandais, de Fernand Guériff. Nous avons déjà beaucoup puisé dans ses collectes, ayant publié, avec le Parc Naturel régional de Brière les trois volumes inédits de ses recherches. Guériff avait auparavant publié à compte d'auteur le premier...et le cinquième, celui consacré aux noëls. Nous n'avons pas trouvé l'équivalent de ce chant dans d'autres recueils. Raison de plus pour vous en faire profiter.
Nous nous retrouverons en janvier, après la trêve des confiseurs. En attendant, faites comme nous : profitez bien des réveillons et des quelques jours de répit qui les accompagnent.
Pour écouter la chanson :

vendredi 18 décembre 2015

132 - Je suis née en Allemagne

Voici une chanson doublement énigmatique, tant par ses couplets que son refrain. Ce n'est pas la description du cotillon trop long par derrière et trop court par devant qui pose problème. C'est toute la symbolique liée aux gants qui nous entraîne dans un univers de pouvoir et de séduction aujourd'hui peu compréhensible. Quand au refrain, présent dans la majorité des chansons sur ce thème, il pose question sur l'origine de cette fille d'Allemand.
La première apparition de cette chanson dans un recueil date du 16ème siècle, avec Jehan Chardavoine (1). Ce qui signifie que cette histoire est sans doute bien antérieure. Elle a traversé les siècles jusqu'à nous en conservant intacts certains détails mais sans qu'ils aient pour nous une signification évidente. Voyons cela de plus près.
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samedi 12 décembre 2015

131 - Chers compagnons honnêtes

Loin de nous l'idée de publier des chansons en feuilleton. Celle ci serait pourtant un second épisode idéal pour l'aventure entamée la semaine dernière : le compagnon se décide à partir. Quel métier fait-il ? Maçon ou charpentier, ouvrier du bâtiment que les intempéries hivernales ont mis plusieurs fois au repos forcé. Maintenant que l'alouette chante, ce n'est pas le travail mais la route qu'il reprend.
Résumé du chapitre précédent : nous nous étions quitté avec une interrogation sur les motifs du départ. Cette fois le doute n'est plus permis. Le texte est explicite : « tu m'y laisses en larmes, un enfant sur les bras ». Encore une fois, derrière des considérations professionnelles qui pourraient la faire passer pour une chanson de métiers, l'intrigue se dédouble avec une affaire sentimentale.
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vendredi 4 décembre 2015

130 - Entre Paris et Nantes

Essayons d'y voir clair : Entre Paris et Nantes ne relate pas le dernier FCNA – PSG. C'est une chanson du tour de France ; pas celui des cyclistes survitaminés mais celui des compagnons qui apprenaient l'art de leur profession chez différents maîtres. C'est donc une chanson de métiers ; il y est question de sabotier, mais la chanson s'adapte à bien d'autres occupations.
Son thème principal, invariable d'une version à l'autre, est la reconnaissance de l'ouvrier comme un parfait compagnon digne de succéder au patron ; avec à la clé la proposition d'épouser une de ses filles. Ce mariage arrangé se heurte au refus du compagnon le plus souvent pour cause d'incompatibilité avec l'engagement moral de faire le « Tour de France ». Mais les excuses peuvent aussi servir à refuser poliment une situation embarrassante. De toutes façons, va y'avoir du sport.
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