vendredi 27 février 2015

94 - Bonjour, ma chère Eléonore

Oh combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines...sont venus faire de touchants adieux à leurs bien aimées. La chanson a conservé ces dialogues avec Virginie, Victoire, Eugénie, Isabeau, Marguerite ou Eleonore.
Si aujourd'hui la seule incertitude sur le retour du galant est causée par un retard éventuel d'un charter ou d'un TGV, le départ pour un long voyage ressemblait jadis à un saut dans l'inconnu. La plupart de nos ancêtres, jamais sortis des limites de leur canton, avaient tendance à imaginer toutes sortes de périls. D'autant qu'ici ce sont les aléas de la navigation qui sont en cause. Le canon qui gronde sur le pont ne signifie pas obligatoirement que l'amant part pour la guerre. La navigation au long cours, le commerce à la voile ou même la pêche lointaine pouvant s'avérer tout aussi périlleux.
Bien que collectée vers 1860, cette chanson conserve son intérêt, malgré les progrès de la navigation.
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vendredi 20 février 2015

93 - Le marinier et la belle

C'est toujours la même histoire, quelle que soit la chanson. La belle monte dans le bateau pour un motif ou un autre : marchander du blé, admirer la mature, écouter chanter un matelot...ou encore mieux, sans se chercher d'excuses comme ici parce que le marinier est si beau ! Mais à peine le bateau a-t-il quitté le port que la belle regrette d'avoir embarqué. Elle supplie, elle pleure, elle entend ses enfants pleurer, elle se soucie du qu'en dira-t-on.
Si la belle a eu le pied léger, la métaphore maritime est, elle, un peu lourde. Comment faire comprendre à ces jeunes filles que s'enticher d'un beau garçon mérite réflexion ; que l'engagement et une chose plus sérieuse que les amours passagères. Dans une société ou les mœurs étaient surveillées en permanence, la chanson a joué un rôle évident. Ce thème revient avec insistance. Récapitulons :
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vendredi 13 février 2015

92 - J'étions trois matelots du roi

Comme tous les îliens, les groisillons (1) ont fourni leur contingent de marins à la royale. Mais il n'est pas question de navigation au long cours ni d'exploits de corsaires dans cette chanson. Le périple « de Belle Ile à Groix » nous rapproche plus du cabotage évoqué récemment. Les mariniers ne s'y sont pas trompé, qui ont adopté cette chanson dans leur folklore. Le matelot périt parfois en eau douce. Comme pour le petit navire (2) nous sommes en présence d'une chanson qui parle des difficultés de la navigation et des dures conditions du métier de marin. Elle les traite de la même façon, avec une certaine dérision. Mais cette fois la fin est tragique ; ce qui n'a pas empêché cette histoire de finir dans le répertoire des chansons pour enfants !
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vendredi 6 février 2015

91 - Les filles de Saint Nazaire

Dans les notes du CD Saint Nazaire en chansons (1) Robert Bouthiller écrivait : « si son thème et sa facture sont de nature tout à fait traditionnelle, cette chanson n'en constitue pas moins une énigme ». Elle a été publiée pour la première fois en 1972 par Fernand Guériff dans un ouvrage intitulé « chansons, romances et poèmes de la marine à voiles » (2). Auparavant elle avait été recueillie à Sainte Marie - aujourd'hui commune de Pornic - par Armand Guéraud (3) qui n'en avait pas donné la musique. Elle était titrée « Tempête en mer ». Guériff a publié deux mélodies sans en donner l'origine. L'une semble être un air à la marche. La seconde se prête au rond paludier. C'est celle que nous interprétons ici.
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